Siemens indique ce matin qu'il entend accroître sa part de marché dans les pays émergents, “moteurs de la croissance mondiale”, et faire en sorte que l'activité de toutes ses divisions y progresse plus vite que le PIB émergent moyen.

Le conglomérat industriel souligne la “gigantesque demande” d'équipements de génération et de transmission électrique, de santé et d'infrastructure urbaines et industrielles induites par la croissance des nouvelles économies.

Pour étendre ses positions sur ces marchés, le groupe développe des produits spécifiques et étend ses capacités de production locales, indique Roland Busch, membre du conseil de surveillance.

La Chine veut ainsi, dans son dernier plan quinquennal, investir massivement dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques intelligents et son système de santé. D'ici 2020, l'Inde veut injecter 200 gigawatts de plus dans son réseau électrique afin de répondre à une demande en forte hausse. La Russie a annoncé près de 300 milliards d'euros d'investissement dans son réseau ferré d'ici 2030.

Le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine - les fameux BRIC - ne sont cependant pas les seuls visés. Des pays comme le Chili, l'Indonésie, le Mexique, la Colombie, la Pologne, l'Afrique du Sud, la Thaïlande, la Turquie et le Vietnam sont aussi cités.

M. Busch souligne que la présence du groupe dans certains de ces pays depuis plus de 100 ans constitue un avantage compétitif.

Entre 2005 et 2010, Siemens a vu ses ventes émergentes progresser environ de 17% l'an à 22 milliards d'euros en 2010, à comparer avec une croissance moyenne du PIB de seulement 6,1% dans les émergents. Sur la période, son effectif dans ces pays est passé de 46.000 à 85.000, dont 27% de ses forces de vente, et le nombre de ces centres de production de 64 à 117.


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