Paris (awp/afp) - Le groupe de restauration collective et de services Sodexo a annoncé vendredi avoir dégagé un bénéfice net de 337 millions d'euros (344,6 millions de francs suisses) au premier semestre de son exercice décalé 2021/2022, dix fois supérieur à ce qu'il était un an plus tôt, grâce à une nette reprise de ses activités.

Sur la même période un an plus tôt, le bénéfice avait été de 33 millions d'euros, a rappelé Sodexo dans un communiqué.

De son côté, le chiffre d'affaires a progressé, toujours de septembre 2021 à février 2022, de 19,4% à 10,2 milliards d'euros, ce qui représente "95% de son niveau pré-Covid-19".

"La croissance du chiffre d'affaires et la progression des marges ont été fortes au premier semestre", commente la PDG du groupe Sophie Bellon, citée par le communiqué, soulignant que "cette performance reflète une reprise solide dans les segments éducation, services aux entreprises et sports et loisirs".

"Omicron a eu un impact sur la reprise au deuxième trimestre, mais nous constatons une meilleure dynamique depuis fin février", complète-t-elle.

Par pôle d'activité, la croissance interne en "entreprises et administrations est de +19,5%" grâce à "une forte reprise dans les services aux entreprises qui reviennent à 89% des niveaux pré-Covid au deuxième trimestre".

De son côté "sports et loisirs" est à 61% de ces niveaux, "grâce à la reprise significative du nombre d'événements".

En "santé et seniors, la croissance interne s'établit à 5%" mais s'avère contrastée: +7,4% au premier trimestre et +2,5% au deuxième "sous l'effet d'une base de comparaison moins favorable en Europe".

Dans l'"éducation", la croissance interne est de +29,5% avec une "reprise de l'activité dans les universités d'Amérique du Nord" qui a été "très forte". Le pôle affiche au deuxième trimestre 88% de ses niveaux d'activité pré-Covid, contre 92% au premier, affecté notamment par "l'arrêt du contrat des écoles publiques de Chicago".

Confronté à la hausse de l'inflation, Sodexo a mis en oeuvre des mesures qui ont permis "d'améliorer de 210 points de base" la marge d'exploitation, à 5,2%, indique Mme Bellon.

Au second semestre, "l'environnement demeure incertain avec des résurgences locales de Covid-19, ainsi que la guerre en Ukraine" mais le groupe estime "pouvoir gérer les pressions inflationnistes sur les marges de l'année", précise-t-elle.

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