Solutions 30 ferme la marche de l'indice SBF 120, dévissant de 16,77% à 1,96 euro. Les investisseurs sanctionnent la forte dégradation des comptes au premier semestre et un objectif de chiffres d'affaires plus faible que prévu. Le spécialiste des solutions pour les nouvelles technologies a souffert de l'arrivée à maturité de ses marchés historiques, les télécoms, et par le retard pris par ses relais de croissance.

" Notre organisation s'adapte à cette nouvelle donne et aux nouvelles exigences des clients, ce qui impacte tous nos process et détériore nos marges sur cet exercice ", a déclaré Gianbeppi Fortis, président du directoire de Solutions 30.

La société a ainsi essuyé une perte nette, part du groupe, de 12,3 millions d'euros au contre un bénéfice de 14,1 millions d'euros, un an auparavant. La marge opérationnelle (Ebitda ajusté) a chuté de 40,2% à 29,6 millions d'euros, soit 6,7% des revenus contre 11,2% au premier semestre 2021. Le chiffre d'affaires a augmenté de 0,7% à 444,3 millions d'euros.

Le groupe affiche un ratio dette nette sur Ebitda de 1,3 et un ratio d'endettement net sur fonds propres de 41,8 %.

Les prévisions affinées déçoivent

Au second semestre 2022, Solutions 30 prévoit une accélération de la croissance, qui devrait rester portée par les activités hors de France. Le chiffre d'affaires attendu pour l'ensemble de l'exercice est d'environ 900 millions d'euros, contre 874 millions d'euros en 2021. Le consensus était plus optimiste à 932 millions d'euros. 

En termes de rentabilité, le groupe devrait renouer en fin d'exercice avec un niveau plus ‘normatif' d'Ebitda à deux chiffres, mais celui-ci restera inférieur à 10% sur l'ensemble de l'exercice. Les analystes visent 7,9%.

" Dans un contexte volatil et de remontée des taux, nous nous concentrons sur la croissance organique et la maîtrise de notre trésorerie. Nous avons atteint un point bas et nous anticipons une reprise au dernier trimestre qui se confirmera tout au long de 2023 ", a indiqué Gianbeppi Fortis. 

Le groupe affiche ainsi une trésorerie nette de dette bancaire de 20,4 millions d'euros à fin juin 2022, contre une trésorerie nette de dette bancaire de 52,3 millions d'euros à fin décembre 2021.