* CA impacté par le déstockage et les changes, prix nets positifs

* Amélioration attendue au S2 avec les nouveautés

* Objectifs 2024 confirmés

* Les 3 usines stoppées par une grève chez un fournisseur vont redémarrer

PARIS/MILAN, 30 avril (Reuters) - Stellantis a fait état mardi d'une baisse de 12% de son chiffre d'affaires net au premier trimestre à 41,7 milliards d'euros, un repli des volumes imputable à un déstockage avant l'arrivée de nouveaux véhicules et des effets de changes défavorables étant en partie compensés par des hausses de prix.

Le constructeur automobile né de la fusion en 2021 de PSA et FCA a vu ses livraisons sur le trimestre baisser de 10% à 1.335.000 véhicules.

"Si les comparaisons sur un an pour les livraisons et le chiffre d'affaires net au T1 2024 ont été difficiles en raison des transitions dans notre portefeuille de produits de prochaine génération fabriqués sur de nouvelles plateformes, nous affichons de claires améliorations dans notre dynamique commerciale principale", a dit la directrice financière Natalie Knight citée dans un communiqué.

Stellantis, qui a confirmé ses objectifs d'une marge opérationnelle courante minimum à deux chiffres pour 2024 ainsi qu'un free cash flow industriel positif "malgré les incertitudes macroéconomiques", a également dit s'attendre à une claire amélioration de sa croissance au second semestre.

"Chaque grand mois de l'année, il y aura un produit qui sortira de chez nous", a ajouté Natalie Knight au cours d'une téléconférence de presse.

Stellantis prévoit de lancer pas moins de 25 nouveaux modèles - dont 18 électriques - en 2024, notamment des best-sellers potentiels comme les Citroën e-C3 et Peugeot e-3008 à la fin du deuxième trimestre, les Jeep Wagoneer S et Dodge Charger au troisième et le Ram Rev au quatrième.

Un porte-parole de Stellantis a également indiqué que les trois usines européennes dont la production est arrêtée depuis environ une semaine à cause d'une grève chez un fournisseur allaient redémarrer jeudi pour le site de Poissy (Yvelines) et mardi prochain pour les usines de Hordain (Nord) et Luton (Grande-Bretagne).

"Nous avons notre propre sourcing, nous faisons de l'emboutissage (...) donc nous le faisons en interne et disposons de notre propre système qui nous permet d'approvisionner ces usines", a dit le porte-parole.

Il n'a pas donné d'autre précision sur l'évolution du conflit social sur le site MA France d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), situé non loin de l'ex-usine d'assemblage de PSA, fermée en 2014. (Reportage Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari, édité par Blandine Hénault et Nicolas Delame)