LJUBLJANA, 25 avril (Reuters) - La Slovénie a reporté le lancement d'un programme de privatisations, qui est au coeur d'une série de mesures que doit prendre le pays pour éviter d'avoir recours à une aide internationale.

Le ministère des Finances a fait savoir jeudi que ce programme serait soumis au gouvernement au cours de la deuxième semaine du mois de mai alors que le Premier ministre Alenka Bratusek s'était précédemment engagé à le présenter cette semaine.

Après le sauvetage de Chypre le mois dernier, bon nombre d'investisseurs ont pensé que la Slovénie serait le prochain pays de la zone euro à devoir être aidé en raison de la fragilité de son secteur bancaire. (voir )

Il y a plus d'une semaine, la Slovénie s'est offert une bouffée d'oxygène en levant deux fois plus de fonds que prévu lors d'une adjudication de bons du Trésor.

Le gouvernement de gauche, au pouvoir depuis un mois à peine, doit bientôt présenter un vaste programme de réformes - comprenant non seulement la vente d'actifs publics mais aussi des mesures d'austérité - afin de rassurer les marchés et parvenir à emprunter les deux milliards d'euros jugés nécessaires pour financer l'Etat jusqu'à la fin de l'année.

"Les propositions en vue de la privatisation des entreprises seront probablement envoyées au gouvernement lors de la semaine qui commence le 6 mai", a dit à Reuters une porte-parole du ministère des Finances.

Selon des informations de presse, l'Etat slovène pourrait céder des participations dans l'opérateur télécoms Telekom , dans le distributeur de carburant Petrol et dans la banque Nova KBM.

L'urgence pour Ljubljana est d'assainir le bilan des trois principales banques du pays, Nova KBM, NLP et Abanka Vipa , toutes contrôlées par l'Etat.

Dans un document de travail, le gouvernement a estimé qu'elles avaient besoin de 900 millions d'euros de capitaux frais d'ici la fin juillet. (Marja Novak, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)