En décembre, Musk a demandé aux juges de se saisir de son appel après qu'un tribunal de première instance a confirmé son décret de consentement avec la SEC, qui a vu le jour après qu'il ait publié sur Twitter, maintenant appelé X, en 2018, qu'il avait "un financement sécurisé" pour privatiser sa société de voitures électriques Tesla. La SEC a accusé M. Musk d'avoir fraudé les investisseurs.

L'accord de Musk faisait partie d'un règlement avec la SEC en vertu duquel lui et Tesla ont chacun payé des amendes de 20 millions de dollars, Musk a renoncé à son rôle de président de Tesla et il a accepté de laisser un avocat de Tesla approuver certains messages sur Twitter. M. Musk a racheté la plateforme de médias sociaux en 2022 et l'a rebaptisée.

M. Musk a qualifié le décret de consentement de "muselière" pour ses droits constitutionnels à la liberté d'expression.

Le ministère de la justice a déclaré dans son dossier que "les conditions du règlement étaient raisonnablement conçues pour minimiser la probabilité que le requérant (Musk) fasse à l'avenir des déclarations fausses ou trompeuses en violation des lois sur les valeurs mobilières".

Un panel de trois juges du 2e circuit d'appel des États-Unis, basé à Manhattan, a rejeté l'allégation de M. Musk selon laquelle la SEC avait exploité le décret pour mener des enquêtes de harcèlement sur l'utilisation qu'il faisait de Twitter.

Dans sa décision, le deuxième circuit a estimé que M. Musk ne pouvait pas revenir sur le filtrage des messages Twitter au motif qu'il avait "changé d'avis". En juillet 2023, la deuxième instance a rejeté la demande de Musk de réentendre l'affaire.

Les avocats de M. Musk ont déclaré que la SEC n'avait pas le droit d'imposer, comme condition au règlement de l'affaire, une "règle du bâillon" qui, selon eux, violait les dispositions du premier amendement de la Constitution des États-Unis relatives aux limites imposées par le gouvernement à la liberté d'expression. En décembre, les avocats de M. Musk ont déclaré aux juges que le fait d'autoriser la SEC à exiger de M. Musk qu'il obtienne une autorisation préalable pour certains messages sur les médias sociaux avait conféré à l'agence un "pouvoir intolérable".

Dans le cadre d'une autre action en justice liée à M. Musk, la cinquième cour d'appel de la Nouvelle-Orléans a accepté de réexaminer sa décision de mars selon laquelle M. Musk avait violé le droit du travail fédéral en publiant sur Twitter en mai 2018 que les employés de Tesla perdraient leurs options d'achat d'actions s'ils adhéraient à un syndicat. La cinquième cour d'appel a entendu les plaidoiries dans cette affaire en janvier.