Francfort (awp/afp) - L'industriel allemand Thyssenkrupp a annoncé mardi étudier l'entrée du fonds d'investissement américain Carlyle dans le capital de sa filiale Thyssenkrupp Marine Systems (TKMS), premier constructeur mondial de sous-marins non-nucléaires en quête de partenaires depuis longtemps.

Le groupe de Essen et l'investisseur américain "ont convenu d'entreprendre un examen et une évaluation approfondis de la division maritime de Thyssenkrupp", ce qui pourrait déboucher sur "une éventuelle vente partielle de Thyssenkrupp Marine Systems à Carlyle", selon un communiqué.

Il s'agit de "l'une des nombreuses options que nous étudions actuellement pour l'indépendance de notre activité maritime", a précisé Volkmar Dinstuhl, membre du directoire de Thyssenkrupp.

L'entrée de Carlyle au capital n'exclut pas d'explorer des opportunités à l'avenir en sollicitant les marchés de capitaux, précise le communiqué.

De même, des discussions sont menées en parallèle avec le gouvernement allemand concernant la participation de l'État dans les activités maritimes de Thyssenkrupp, en passant par la banque publique KfW.

L'avenir des chantiers navals de TKMS est sur la table depuis un certain temps. Des réflexions en faveur d'une fusion de ces derniers avec le chantier naval Lürssen de Brême et d'autres entreprises pour former un champion national dans l'industrie de défense maritime sont restées vaines.

Les discussions en cours interviennent au moment où "la demande mondiale croissante de sous-marins, de navires de guerre et de technologies de surface et sous-marines offre des opportunités de croissance supplémentaires pour Thyssenkrupp Marine Systems", selon le communiqué.

L'indépendance de TKMS, basé à Hambourg (nord) et qui emploie 7.800 salariés, constituerait également "un bon point de départ pour une éventuelle consolidation nationale et européenne", selon le communiqué.

Le groupe Thyssenkrupp, en difficulté dans sa branche acier, son coeur de métier, négocie par ailleurs avec la holding du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour une éventuelle entrée au capital, même si les discussions semblent s'éterniser.

afp/ol