En Russie, les multinationales françaises tentent de gérer leurs intérêts, la guerre et les sanctions occidentales. Vendredi dernier au soir, Axa a annoncé sa décision, prise jusqu'à nouvel ordre, de ne pas souscrire d'affaires nouvelles ni renouveler de contrats d'assurance ou de réassurance couvrant des biens de détention russe situés en Russie. Axa également décidé de ne pas effectuer un quelconque investissement dans des actifs russes. Le groupe n'a pas d'équipe en Russie, mais une part 'un peu moins de 40 % dans l'assureur auto Reso Garantia.

En tout état de cause, la contribution de Reso Garantia dans les résultats du groupe n'est pas " significative ", avait indiqué Thomas Buberl, lors de la présentation des résultats annuels du groupe , intervenue le jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Axa a précisé n'avoir aucun contrôle opérationnel ou de gestion sur cette société et a décidé de retirer ses administrateurs du conseil.

Ce week-end à Doha, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a rappelé la nouvelle doctrine de son groupe en Russie. La multinationale, très présente dans le pays arrête le pétrole et n'y fera pas de nouveaux investissements. Pour autant, cette posture essuie une controverse médiatique, balayée par le patron du groupe.
"La question pour nous est de savoir que faire des actifs existants. Pour ceux-là, nous ne sommes pas prêts à les donner gratuitement au peuple russe, aux oligarques russes ou à la Russie", a souligné le dirigeant.

Si le groupe abdique pour le pétrole, il maintient ses activités, bien plus importantes, dans le gaz : 30 % de sa production gazière et 40 % de ses réserves se trouvent en effet en Russie grâce notamment à sa participation de 19,7 % du capital de Novatek, entreprise privée russe, contre 5 % de sa production et 6 % de ses réserves en pétrole.


Valeurs citées dans l'article : TotalEnergies SE, AXA