PARIS, 27 août (Reuters) - La Première ministre française, Elisabeth Borne, déclare dans une interview publiée samedi n'être pas hostile au principe d'une taxe sur les "super profits", jugeant toutefois plus efficace une baisse volontaire des prix par les entreprises afin de protéger le pouvoir d'achat des consommateurs.

L'idée d'une taxe sur les super profits des entreprises qui bénéficient de l'inflation fait débat en France, y compris au sein de la majorité.

Le groupe d'énergie TotalEnergies ainsi que le transporteur maritime CMA CGM ont annoncé fin juillet des baisses de prix, répondant alors à l'appel du gouvernement d'accentuer leur participation à la lutte contre l'inflation.

"Je ne ferme pas la porte à taxer les super profits", déclare Elisabeth Borne, dans un entretien publié sur le site du quotidien Le Parisien.

"Mais je pense que le plus efficace et le plus concret pour les Français, c’est quand une entreprise, quand elle le peut, baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d’achat à ses salariés", ajoute-t-elle.

Elle a également précisé que le gouvernement continuerait d'amortir la hausse des prix de l'énergie.

"Les Français peuvent être rassurés, nous amortirons les hausses, nous n’allons pas laisser les prix de l’énergie exploser", a-t-elle souligné.

Dans cette interview, Elisabeth Borne a également annoncé la création d'un "fonds vert" doté de 1,5 milliard d’euros à destination des collectivités locales pour les aider dans l’accélération de leur transition écologique. (Rédigé par Jean-Michel Bélot)