Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris continuait vendredi son net rebond de la veille, prenant 1,08% pour revenir près des 6.000 points à la faveur d'un surprenant retour des investisseurs vers les actifs risqués, comme les actions.

L'indice vedette CAC 40 avançait de 63,30 points à 5.942,49 points vers 09H30, après avoir atteint 5.992,43 points peu après l'ouverture. Sur la semaine, il gagne 1,27%.

Jeudi, il avait terminé en hausse de 1,04%, après avoir perdu près de 2% en début d'après-midi, où il était tombé vers les 5.700 points.

Wall Street a terminé en forte progression jeudi, le Dow Jones gagnant près de 3% et le S&P 500 2,60% alors que l'indice élargi avait commencé la séance au plus bas depuis deux ans, après la publication de chiffres de l'inflation aux Etats-Unis plus élevés qu'attendu.

Ce retournement de tendance a posé "un casse-tête" aux analystes, a estimé Edward Moya, d'Oanda, tant il semble déconnecté des dernières informations sur l'inflation. La persistance de celle-ci dans l'économie américaine laisse présager des tours de vis encore plus renforcés de la part de la banque centrale américaine au cours des prochains mois.

Ce n'est pas la première fois que les indices connaissent un fort rebond dans une année très difficile. Le dernier rebond, plus de 4% le 4 octobre à Paris, avait été suivi par six séances de baisse. Au total depuis le 1er janvier, le CAC 40 est en baisse de près de 17%.

Parmi les raisons avancées pour ce mouvement brutal, l'espoir d'avoir touché un point bas de l'année, des seuils techniques, des rachats de positions vendeuses par des intervenants de marchés ou encore des résultats plus solides qu'attendu aux Etats-Unis, pour la compagnie aérienne Delta ou le premier gérant d'actifs au monde Blackrock.

"Bien que le rebond de jeudi ait été un répit bienvenu après la faiblesse sur les marchés cette semaine, il n'y a aucune raison de penser qu'il s'agissait d'autre chose qu'un rebond technique", estime Michael Hewson, de CMC Markets.

Un accord mais pas la fin de la grève chez TotalEnergies

Le groupe et deux syndicats majoritaires semblaient vendredi en voie de s'accorder sur une augmentation des salaires dans le groupe, mais la CGT, à l'origine de l'arrêt de travail qui a provoqué une rare pénurie d'essence en France, a refusé tout accord et la grève a été reconduite. L'action montait de 1,83% à 52,24 euros.

Danone quitte en grande partie la Russie

Le géant français de l'agroalimentaire Danone (+1,42%) a annoncé vendredi qu'il prévoyait de se désengager de son unité "produits laitiers et d'origine végétale" en Russie, qui constitue la majeure partie de son activité dans le pays, ne conservant à terme que sa branche nutrition infantile.

Perspectives relevées pour la FDJ

La Française des Jeux a annoncé jeudi une hausse de 9% des mises au troisième trimestre, portées par la loterie et de bonnes performances du réseau physique. Le groupe a relevé ses objectifs pour 2022 grâce à de bonnes perspectives en fin d'année. Le titre prenait 1,41% à 30,93 euros, mais restait en baisse de 20% depuis le début de l'année.

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