PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le président-directeur général de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a réaffirmé mercredi que le groupe ne cèderait pas ses actifs russes sans contreparties financières, et qu'il continuerait l'exploitation du champ de Yamal LNG tant que les sanctions internationales ne s'y opposent pas.

"Nous avons des contrats de long terme. Le contrat de Yamal LNG, c'est 50 milliards de dollars. Il est hors de question de se voir réclamer, en l'absence de sanctions, 50 milliards de dollars", a déclaré le dirigeant lors de l'assemblée générale des actionnaires.

"Si les sanctions sont décidées nous l'interromprons", a-t-il ajouté.

Présent en Russie depuis 1991, Total y a produit 479.000 barils équivalent pétrole par jour en 2020, soit près de 17% de sa production totale d'hydrocarbures. Le groupe travaille principalement avec Novatek, l'un des principaux producteurs privés de pétrole et de gaz du pays, dont il détient 19,4%. Ensemble, ils ont développé le complexe de Yamal LNG, qui a produit plus de 18,8 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié en 2020.

Le groupe pétrolier français est sous forte pression depuis le début de la guerre en Ukraine en raison de son refus de céder ses participations dans des sociétés russes, alors que ses concurrents BP et Shell ont annoncé un retrait total du pays.

"Abandonner nos participations sans contreparties financières contribuerait à enrichir des investisseurs russes, en contradiction avec l'objectif des sanctions", a plaidé Patrick Pouyanné mercredi.

Il a en revanche confirmé que le groupe arrêterait ses achats de pétrole et de produits pétroliers russes à l'expiration des contrats en cours, soit d'ici à la fin de l'année.

-François Schott, Agefi-Dow Jones ; 01 41 27 47 92 ; fschott@agefi.fr ed : ECH

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May 25, 2022 06:52 ET (10:52 GMT)