Sous la pression des syndicats et du gouvernement, TotalEnergies va attribuer un bonus exceptionnel à ses salariés et ouvrir immédiatement des négociations salariales. En Bourse, l’action du groupe pétrolier gagne 2,9% à 51,20 euros au sein d’un secteur bien orienté en Europe. Plafonné pour les salaires élevés, ce bonus un mois de salaire sera versé aux salariés de toutes les sociétés détenues à 100 % par TotalEnergies, ainsi qu’aux salariés des sociétés détenues à plus de 50 % en cas d’accord de leurs organes de gouvernance.

Au premier semestre, le résultat net part TotalEnergies a bondi de 92% à 10,6 milliards de dollars.

Le groupe pétrolier a indiqué ce matin avoir informé les organisations syndicales rencontrées hier qu'elle était disposée à envisager un budget pour les augmentations salariales 2023 sur la base de l'inflation 2022. Il a précisé à l'AFP qu'elle proposait une revalorisation de 6%, sans rencontrer de succès auprès des syndicats.

La CGT demande pour sa part une augmentation de 10% cette année, dont 7% de hausse de salaire et 3% pour le partage de richesse, contre 3,5% obtenus en début d'année.

Dans l'après-midi, la direction de TotalEnergi a invité l'ensemble des organisations syndicales représentatives à des négociations salariales collectives ce soir à 20 heures. La CGT et la CFDT ont accepté l'invitation, rapporte Reuters.

TotalEnergies explique avoir pris cette décision compte-tenu de l'attitude responsable des équipes concernées par la réquisition décidée par le gouvernement pour rétablir les flux de carburants sortant du dépôt de Dunkerque. Cette réquisition avait été particulièrement critiquée par les syndicats.

La grève avait été reconduite hier dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant de la firme pétrolière, conduisant à des pénuries d'essence. Les raffineries françaises d'ExxonMobil (Esso) sont également en grève. Environ 700 000 barils par jour de capacité de raffinage sont actuellement hors service en France.