Zurich (awp) - La question sur l'avenir de Credit Suisse est désormais tranchée. Le nouveau propriétaire UBS annonce l'assimilation intégrale dès l'an prochain des activités de son ancienne rivale malheureuse en Suisse. La marque Credit Suisse sera maintenue jusqu'à finalisation de la migration des clients, agendée pour 2025.

"Credit Suisse (Suisse) serait resté fragile, même dans le cas d'une autonomisation concentrée", explique UBS dans une présentation.

La question du maintien ou non de l'entité helvétique de Credit Suisse, la plus rentable, taraudait les observateurs depuis l'annonce du mariage forcé des deux principaux établissements du pays sous l'égide de la Confédération, annoncé mi-mars et finalisé trois mois plus tard. Le rachat de Credit Suisse, alors confronté à un insondable déficit de confiance, devait permettre d'éviter une contagion au reste du système bancaire.

La banque aux trois clés s'est par ailleurs dotée d'une unité de défaisance, dans laquelle ont été placées les actifs et passifs dont Credit Suisse entendait déjà se séparer au préalable, ainsi qu'une grande partie des activités de banque d'affaires, de la gestion de fortune et de la gestion d'actifs de l'établissement aux deux voiles.

L'entité comprend également des actifs et passifs d'UBS, considérés non stratégiques à la lueur du rapprochement.

Les actifs pondérés au risque de l'unité de défaisance étaient devisés au 30 juin à environ 55 milliards de dollars, dont 3 milliards en provenance d'UBS, qui doivent être réduits de moitié à l'horizon 2026. Ces actifs représentent pour l'heure une exposition totale de 224 milliards.

UBS promet de nouveaux points de situation stratégique au moment de la publication des prochains résultats au troisième et quatrième trimestres 2023.

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