PARIS, 27 octobre (Reuters) - L'équipementier français Valeo a publié jeudi un chiffre d'affaires trimestriel légèrement supérieur aux attentes et maintenu ses objectifs 2022, tout en précisant que ses résultats s'inscriraient plutôt dans le bas de la fourchette en raison des vents contraires qui soufflent toujours sur l'automobile.

Le chiffre d'affaires consolidé du groupe, confiant également dans sa capacité à obtenir de ses clients constructeurs une compensation des coûts liés aux ruptures d'approvisionnement en composants électroniques et à l'énergie, s'élève à 5,26 milliards d'euros, légèrement au-dessus des 5,23 milliards d'euros prévus dans le consensus fourni par la compagnie.

Les ventes ont bondi de 33% par rapport à la même période en 2021, avec notamment un impact positif de 6% en raison de la dépréciation de l'euro face au dollar américain et au yuan chinois. Les changements de périmètre ont aussi un impact positif de 8%, a ajouté Valeo, avec l'intégration de l'activité électrique Haute Tension.

En revanche, la faiblesse des volumes du marché en Europe notamment et les vents contraires liés à l'énergie et aux composants électroniques ont conduit le groupe à laisser entendre qu'il finirait l'année plutôt dans le bas de la fourchette de ses objectifs, fourchette néanmoins confirmée.

"Notre 'guidance' n'est pas décevante étant donné qu'il y a toujours des vents contraires - volumes, stop & go, fret, inflation - et (...) le succès que nous rencontrons dans la compensation par nos clients", a dit le directeur général Christophe Périllat au cours d'une téléconférence avec les analystes. "La prévision que nous faisons est une bonne prévision."

Valeo vise un chiffre d'affaires annuel compris entre 19,2 et 20,0 milliards d'euros et une marge opérationnelle de 3,2% à 3,7%.

Le groupe, spécialiste des aides à la conduite ou des solutions pour l'électrification des véhicules - hybridation 48 volts, moteurs haute tension ou pompes à chaleur précieuses pour le confort à bord d'un véhicule sans moteur thermique - a dit observer une accélération de ses ventes en septembre.

S'il s'attend à ce que cette tendance continue au quatrième trimestre, le niveau global du marché inférieur aux attentes l'incite toutefois à la prudence.

"Les volumes et les ventes sont bons, mais pas absolument fantastiques", a ajouté Christophe Périllat. (Rédigé par Diana Mandiá, avec Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer)