LONDRES (Agefi-Dow Jones)--L'aéroport de Londres Gatwick, filiale à 50,01% de Vinci Airports, a annoncé vendredi être en pourparlers avec ses créanciers afin de suspendre temporairement les engagements financiers (covenants) pris auprès d'eux, en raison des perturbations liées à la pandémie, malgré une réduction de ses pertes au premier semestre.

La société aéroportuaire a indiqué qu'en dépit de sa position financière solide et d'une reprise attendue des voyages, il existait une pression à court terme sur ses engagements.

Compte tenu de la situation exceptionnelle affectant le transport aérien, la société a engagé des discussions avec les prêteurs "afin d'être déliée temporairement du respect de ses covenants financiers", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Le groupe, qui avait déjà obtenu en août 2020 un certain nombre de dérogations pour faire face à la crise sanitaire, "demande des extensions des dérogations, approbations et modifications antérieures", a-t-il ajouté.

Londres Gatwick a fait état pour le premier semestre de l'année d'une perte avant impôt réduite à 204 millions de livres (239,7 millions d'euros), contre une perte de 343,9 millions de livres un an plus tôt, grâce à la baisse de ses coûts d'exploitation et de ses dépenses d'investissement.

L'aéroport a souligné que son trafic de passagers avait été "très faible" à seulement 569.000 passagers, en raison de la pandémie de coronavirus et des interdictions de voyage.

"Toutes les sources de revenus ont été touchées", a-t-il également indiqué. L'effondrement de la demande, ainsi que les restrictions gouvernementales, ont ainsi entraîné une perte nette de 244,6 millions de livres sterling au semestre 2021, ainsi qu'une perte brute d'exploitation (Ebitda) de 50,2 millions de livres sterling. Au premier semestre 2020, la perte nette de la société avait atteint 343,9 millions de livres, tandis que l'Ebitda avait été positif à hauteur de 3,2 millions de livres.

L'entreprise a indiqué qu'elle disposait d'une "meilleure visibilité sur les conditions d'activité à court et moyen terme", alors qu'une reprise du trafic de passagers est attendue pour la période de 2022 à 2024.

Le groupe a cependant appelé le gouvernement britannique à simplifier les restrictions de voyage, soulignant que le transport aérien au Royaume-Uni risquait d'être à la traîne par rapport aux Etats-Unis et à l'Europe.

-Joe Hoppe, Dow Jones Newswires (Version française François Berthon) ed: LBO

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August 13, 2021 06:45 ET (10:45 GMT)