Madrid (awp/afp) - Le groupe de médias français Vivendi a renoncé à augmenter au-delà de 10% sa participation dans Prisa, propriétaire du quotidien El Pais, a annoncé vendredi le groupe espagnol, sans préciser les raisons de cette décision.

Vivendi, contrôlé par l'homme d'affaires français Vincent Bolloré, avait demandé fin octobre au gouvernement espagnol l'autorisation de pouvoir renforcer sa part dans Prisa jusqu'à 29,9%, contre 9,9% actuellement.

Cette demande était depuis à l'étude par l'exécutif espagnol, qui a renforcé en 2020 les règles sur les investissements étrangers afin de protéger ses activités stratégiques.

En vertu de cette réforme, les groupes étrangers voulant acquérir plus de 10% d'une entreprise jugée prioritaire doivent obtenir au préalable le feu vert du conseil des ministres.

"Vivendi a informé" Prisa qu'il renonçait finalement "à sa demande visant à obtenir l'autorisation du Conseil des ministres" pour renforcer sa part dans Prisa "jusqu'à 29,9%", a indiqué Prisa dans un communiqué transmis aux autorités boursières.

Le groupe espagnol ne précise pas les raisons de ce désistement. Selon des médias espagnols, il serait lié à la réticence du gouvernement espagnol, mais aussi de l'un des actionnaires de Prisa, la banque espagnole Santander.

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