PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes reculent en début de séance mercredi dans le sillage de Wall Street et Tokyo après des déclarations d'une dirigeante de la Réserve fédérale soulignant la nécessité d'un resserrement rapide de la politique monétaire, auxquels s'ajoutent la perspective de nouvelles sanctions contre la Russie et des indicateurs économiques décevants.

À Paris, le CAC 40 perd 0,66% à 6.601,39 points vers 07h45 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,1% et à Francfort, le Dax abandonne 0,78%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,9%, le FTSEurofirst 300 de 0,2% et le Stoxx 600 de 0,56%.

Lael Brainard, gouverneure de la Fed, a déclaré mardi s'attendre à ce que la banque centrale revienne à une politique monétaire "plus neutre" d'ici la fin de cette année en conjuguant des hausses de taux et une réduction rapide de son bilan.

Ses propos ont d'autant plus marqué que Lael Brainard est habituellement classée parmi les "colombes" de l'institution. "Si elle a basculé dans le camp des faucons, les marchés doivent en tenir compte et c'est ce qu'ils ont fait", résume Jeffrey Halley, analyste de marché d'Oanda.

La séance de mardi à Wall Street a en effet été marquée par la remontée des rendements des bons du Trésor au plus haut depuis près de trois ans. US2YT=RR> et le repli de Wall Street, technologiques en tête (-1,26% pour le Standard & Poor's 500, -2,35% pour le Nasdaq) et à Tokyo, le Nikkei a cédé 1,58%.

Les investisseurs attendent à 18h00 GMT le compte rendu de la réunion de mars de la Fed et surveilleront par ailleurs l'annonce éventuelle de nouvelles sanctions contre la Russie, susceptibles de peser sur l'activité économique mondiale.

En Chine, L'indice Caixin des directeurs d'achats du secteur des services reflète une contraction marquée de l'activité en mars, conséquence de la résurgence de l'épidémie de COVID-19, et en Allemagne, les commandes à l'industrie ont baissé bien plus qu'attendu en février (-2,2%).

Parmi les baisses sectorielles les plus marquées du début de séance, le compartiment automobile abandonne 1,76%, les matières premières 0,59%, les hautes technologies 1,2%.

À Paris, Stellantis perd 2,75%, ArcelorMittal 1,04%, Worldline 1,82%.

(Rédigé par Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)

par Marc Angrand