Londres (awp/afp) - Le dollar s'échangeait en petite hausse lundi, l'effet haussier du dernier rapport sur l'emploi américain très positif s'estompant pourtant déjà, et l'or débutait la semaine en battant à nouveau son record historique.

Vers 09H50 GMT (11H50 HEC), le billet vert montait légèrement face à l'euro, qui fléchissait de 0,07% à 1,0829 dollar, ainsi que face à la livre, qui perdait 0,08% à 1,2627 dollar.

L'économie américaine a créé 303.000 emplois au mois de mars, a annoncé le ministère du Travail vendredi, soit nettement plus que les 200.000 attendus par les économistes. C'est le chiffre le plus élevé depuis mai 2023.

Il s'agit là d'un rapport "incontestablement positif", estime Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank. Mais le dollar a finalement "rapidement renoncé à ses gains", ne s'inscrivant lundi qu'en légère hausse par rapport aux principales autres devises.

"Le consensus est simplement que tout le monde pense que les taux actuels du dollar et les données sur la croissance américaine sont compatibles" et qu'une baisse des taux d'intérêts imminente aux Etats-Unis pour soulager l'économie du pays n'est pas forcement nécessaire, explique l'analyste.

"Les acteurs du marché ne sont plus aussi convaincus que la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr) commencera à réduire ses taux lors de la réunion" de juin, soulignent d'ailleurs les analystes de MUFG.

Ainsi, "même l'effet d'un rapport surprenant sur l'emploi s'estompe". Des surprises positives dans les données économiques "n'ont plus de conséquences durables sur la valorisation du dollar", poursuit Ulrich Leuchtmann.

"En bref, la croissance américaine restera probablement un facteur de soutien au dollar, mais ne justifiera pas une force massive du dollar", résume-t-il.

En parallèle, l'or poursuivait son ascension lundi, culminant même à un nouveau record historique à 2.353,95 dollars l'once, malgré les attentes moins fortes de baisses des taux imminentes aux Etats-Unis et la force du dollar.

"Les hausses observées ces derniers jours s'expliquent en partie par le fait que les investisseurs cherchent à atteindre des sommets, et non par des facteurs fondamentaux", affirme Sophie Lund-Yates, de Hargreaves Lansdown.

afp/al