L'action en justice intentée par un groupe de défense des droits des Palestiniens pour tenter de mettre un terme aux exportations d'armes britanniques vers Israël en raison d'allégations de violations du droit international dans la guerre à Gaza sera examinée en octobre par la Haute Cour de Londres, a décidé un juge mardi.

L'association Al-Haq, basée en Cisjordanie, qui documente les violations présumées des droits de l'homme par Israël et l'Autorité palestinienne soutenue par l'Occident, intente une action en justice contre la Grande-Bretagne au sujet des licences d'exportation d'armes et d'équipements militaires.

Al-Haq - qui est impliqué dans des affaires similaires au Canada et au Danemark - affirme qu'il existe un risque évident que les armes exportées par la Grande-Bretagne soient utilisées en violation du droit humanitaire international, ce qui rend illégale la poursuite de leur exportation.

La Grande-Bretagne défend le cas d'Al-Haq et ses avocats ont déclaré, dans des documents déposés au tribunal en vue d'une audience préliminaire mardi, que les procédures du gouvernement pour évaluer les violations potentielles sont "robustes et détaillées".

L'avocat du ministère des affaires et du commerce, James Eadie, a déclaré que la procédure avait été "perfectionnée et affinée" à la suite d'affaires distinctes intentées par la Campagne contre le commerce des armes concernant des exportations d'armes vers l'Arabie saoudite en vue d'une utilisation éventuelle au Yémen.

Le gouvernement du Premier ministre britannique Rishi Sunak a subi de fortes pressions pour révoquer les licences d'exportation d'armes, alors que la campagne aérienne et terrestre d'Israël à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, a fait des dizaines de milliers de morts.

L'avocate d'Al-Haq, Victoria Wakefield, a demandé à la Haute Cour d'examiner l'affaire dans les plus brefs délais, compte tenu de la "situation véritablement désespérée sur le terrain à Gaza".

Toutefois, le groupe a également accepté qu'une audience ne puisse avoir lieu avant le mois d'octobre, la Grande-Bretagne ayant déclaré qu'elle avait besoin de plus de temps pour examiner des informations potentiellement sensibles.

Le ministre des affaires étrangères, David Cameron, a déclaré au début du mois que la Grande-Bretagne ne mettrait pas fin aux ventes d'armes, après avoir examiné les derniers avis juridiques en la matière.