Sur le marché des devises, le dollar aura traversé l’année 2020 en glissant durablement, passant, face à l’euro, de 1.11 USD en début d’exercice à 1.22 USD en fin d’année. La tendance de fond sur la parité Euro/dollar reste donc fortement haussière. Les contributeurs à la baisse du billet vert ont été largement commentés tout au long de ces derniers mois. Recherché au début de la crise sanitaire, grâce à sa qualité de valeur refuge, le dollar a perdu de sa brillance avec les mesures politiques monétaires ordonnées par la Réserve Fédérale américaine. Plusieurs responsables de l’institution se sont montrés favorables à allonger la maturité des actifs achetés, une façon de maintenir les taux d’intérêt bas pour longtemps. La gestion permissive de la pandémie et une explosion du taux de chômage ont également conforté l’affaiblissement de la devise. De plus, la politique de la BCE, de ne pas baisser davantage les taux directeurs, a eu pour effet de rendre le dollar moins attractif que la monnaie unique en termes de rémunération.

Néanmoins, depuis le pic de 1.235 USD, le billet vert regagne du terrain. Les cambistes ont profité de ces niveaux, pas retrouvés depuis presque trois ans, pour activer des prises de bénéfices malgré de mauvais chiffres de l’emploi sur décembre. La récente majorité démocrate au sénat dope la devise avec la perspective de plans de relance de l’économie plus ambitieuse et positive pour une croissance américaine plus soutenue. 

Si l’on analyse le comportement graphique en données hebdomadaires, la parité dessine un début de mouvement secondaire correctif jusqu'à 1.20 USD. Cette configuration prend par conséquent la forme d’un pullback sur un niveau pertinent à l’approche de la moyenne mobile 20 semaines, territoire qui devrait rassembler à nouveau le consensus acheteur.