L’été s’annonçait sous les meilleurs auspices mais la météo boursière est parfois bien plus capricieuse qu’attendu. Pourtant les banques centrales n’ont pas démérité : droites dans leurs bottes, elles ont conservé leur discours de prudence quant aux risques inflationnistes persistants tout en laissant entendre que les hausses de taux touchaient à leur fin.

Du côté des Etats-Unis, on attend avec impatience le discours de Jerome Powell lors du traditionnel sommet de rentrée qui se tient à Jackson Hole. Les investisseurs parient, en effet, toujours sur un atterrissage en douceur de l’économie américaine. Tout changement narratif de la part du président de la Fed sera considéré comme une posture « dovish », ce qui devrait contribuer à relancer le dynamisme des marchés actions.

Malheureusement, les risques demeurent même si les derniers chiffres sur l’inflation semblaient plutôt encourageants. La base de comparaison devient défavorable en rythme annuel tandis que l’inflation a régulièrement progressé en rythme mensuel depuis le début de l’année. Traduction, les prochaines statistiques risquent fort de montrer une reprise de l’inflation sur fond de marché de l’emploi toujours résilient. Et encore, c’est sans compter la récente hausse du pétrole qui n’a pas encore été prise en compte dans les dernières statistiques.

Techniquement, l’EURUSD est à la croisée des chemins. Après avoir buté sur une symétrie à 1.1236/50, qui correspond à l’amplitude de la hausse de 2020, la devise européenne s’est rapprochée de sa moyenne mobile à 200 jours, actuellement support autour des 1.0870/1.0760. On conservera une vue haussière tant que cette zone tient toute ses promesses avec un retour sur les récents sommets avant d’envisager les 1.1446/53. A contrario, une clôture sous les 1.0760 viendra mettre à mal la tendance haussière en cours depuis octobre 2022 et risquerait fort d’ouvrir une correction plus profonde sur 1.0544/1.0405.