Avant de partir en vacances peaufiner leur bronzage, les investisseurs ont eu de nombreuses données macroéconomiques à se mettre sous la dent, sans compter les traditionnels rendez-vous des banques centrales.
A ce titre, ni la Réserve fédérale américaine ni la Banque centrale européenne n’ont déçu : la première a comme prévu laissé ses taux inchangés tout en gardant quelques cartouches pour de nouvelles hausses de taux. La seconde a continué son cycle de resserrement monétaire en relevant ses taux directeurs de 25 points de base à 4% pour le taux de refinancement et à 3.50% pour le taux de dépôt.

On notera que les banquiers centraux estiment que de nouvelles hausses de taux seront certainement encore nécessaires avant d’atteindre le taux terminal, sans pour autant donner de chiffre précis quant à ce fameux niveau. Il faut préciser que quel que soit l’indicateur retenu, l’inflation s’est effectivement stabilisée tout en restant largement au-dessus de la cible des 2% et peine à baisser tendanciellement, ce qui maintient les banques centrales sous pression.

Autre conséquence du statu quo américain, le spread (écart) entre les Etats-Unis et la Zone Euro se resserre et une nouvelle séquence de « tightening » est attendue en direction des 100 sur le TYBund spread (écart de taux à 10 ans entre l’Allemagne et les Etats-Unis). Le corollaire est une appréciation de l’euro car rappelons-le, toute chose égale par ailleurs, le différentiel de taux d’intérêts entre deux devises influe directement la tendance de la paire.

Techniquement, l’EURUSD présente une configuration intéressante. A la suite de sa forte appréciation entre octobre 2022 et mars 2023, il était entré en consolidation à plat. Le débordement de la résistance à 1.0785/1.0810 tant à confirmer la fin de cette phase de digestion. Les 1.1055 sont désormais en ligne de mire avant idéalement une poursuite de la poussée haussière sur 1.1446.