Le blé de Chicago a reculé jeudi, le marché reprenant son souffle après avoir atteint lors de la séance précédente son plus haut niveau depuis fin janvier, bien que la sécheresse dans les principaux pays exportateurs et les attaques russes contre l'Ukraine soient susceptibles de limiter la baisse.

Les prix du maïs et du soja se sont affaiblis en raison des semis dans le Midwest américain, mais un temps humide est prévu dans la région et pourrait ralentir les progrès dans les champs.

Le contrat de blé le plus actif sur le Chicago Board of Trade (CBOT) était en baisse d'un quart de cent à 6,12-3/4 dollars le boisseau, à 0311 GMT, après avoir atteint son plus haut niveau depuis le 25 janvier à 6,17 dollars le boisseau lors de la session précédente.

Le maïs a cédé 0,3 % à 4,47-1/4 le boisseau et le soja a baissé de 0,1 % à 11,74-3/4 le boisseau.

Le temps sec continue d'affecter les régions productrices de blé en Russie et aux États-Unis.

En outre, les attaques contre les ports ukrainiens de la mer Noire, qui ont affecté l'infrastructure céréalière du pays, ont fait craindre des perturbations de l'approvisionnement.

L'Inde peine à reconstituer ses stocks de blé, avec des achats en baisse d'environ 25 % par rapport aux niveaux de l'année dernière, en raison de pluies intempestives et de prix plus élevés sur le marché libre, qui encouragent les agriculteurs à vendre à des négociants privés.

Si le deuxième producteur mondial de blé n'est pas en mesure de reconstituer ses stocks comme il l'espère, sa capacité à intervenir sur le marché pour calmer les prix pourrait être réduite, et New Delhi pourrait devoir importer du blé pour la première fois depuis 2017.

Pour le maïs et le soja, la pluie et les températures plus froides dans le Midwest pourraient entraver les progrès des semis plus tard cette semaine.

Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a indiqué lundi en fin de journée que 8 % des cultures de soja aux États-Unis étaient plantées, à la date de dimanche, ce qui est supérieur aux attentes, selon les analystes interrogés par Reuters, qui prévoyaient 7 % des cultures plantées.

Les producteurs de maïs argentins se préparent à un hiver plus chaud que d'habitude dans l'hémisphère sud, ce qui risque de compromettre les efforts visant à réduire la population d'insectes cicadelles qui endommagent les cultures, a déclaré mercredi la Bourse des céréales de Rosario (BCR).

La BCR a réduit ses prévisions de récolte de maïs de 6,5 millions de tonnes métriques pour s'établir à 50,5 millions de tonnes, citant les dommages attribués à l'épidémie de cicadelles pour cette révision à la baisse.

Les fonds de matières premières étaient acheteurs nets de blé et de soja CBOT mercredi. Les fonds étaient vendeurs nets de maïs et d'huile de soja. Les contrats à terme sur la farine de soja sont restés stables, selon les négociants.