Après avoir signé un nouveau plus haut absolu peu après l'ouverture, à 8229 points, la bourse de Paris a cédé une partie de ses gains : au gong final, l'indice parisien néanmoins la séance sur une hausse de 0,22%, à 8179 points, aidé par Teleperformance (+2,5%) et URW (+1,9%).

Les investisseurs accueillent favorablement les annonces de la Réserve fédérale qui a confirmé hier qu'elle prévoyait toujours trois baisses de taux cette année (contre 7 à 8 attendues fin 2023).

La Fed n'a pas touché à ses taux, comme attendu, mercredi soir mais son communiqué a laissé entendre que le ralentissement de l'inflation -même irrégulier- pourrait lui permettre d'assouplir sa politique monétaire dans les mois qui viennent.

Très attendues, ses nouvelles projections en matière de taux d'intérêt, les 'dot plots', continuent à faire apparaître trois baisses de taux en 2024, suivies de trois nouvelles réductions du loyer de l'argent en 2025.

Les traders évaluent désormais la probabilité d'une baisse des taux d'intérêt en juin à près de 72% contre 60% avant la réunion de la Fed à en croire le baromètre FedWatch du CME.

La séance a été ponctuée par de nombreuses statistiques comme les ventes de logements anciens aux Etats-Unis.
Celles-ci ont augmenté de 9,5% entre janvier et février pour atteindre 4,38 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières (CVS), selon la fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

Le prix de vente médian a atteint 384.500 dollars, en progression de 5,7% sur un an, et le stock de maisons existantes invendues a augmenté de 5,9% pour atteindre 1,07 million fin février, soit 2,9 mois au rythme d'écoulement actuel.

Un peu moins de dynamisme côté croissance dans le secteur privé américain au mois de mars malgré la bonne forme de l'industrie manufacturière.

Par ailleurs, selon la dernière enquête PMI réalisée par S&P Global auprès des directeurs, l'indice 'flash' composite - qui mesure l'activité dans les services et l'industrie - s'est tassé à 52,2 ce mois-ci, contre 52,5 le mois dernier.

Dans les services, le PMI s'est replié à 51,7, après 52,3 en février, mais il s'est redressé à 52,5 dans le secteur manufacturier, contre 52,2 le mois dernier, pour atteindre un plus haut de quasiment deux ans.

L'indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis a en revanche rebondi au mois de février grâce notamment à la bonne santé du marché boursier, annonce ce jeudi l'organisation patronale Conference Board.

Cet indice précurseur, censé préfigurer la tendance générale de la conjoncture américaine pour les mois à venir, s'est redressé de 0,1% le mois dernier, après avoir essuyé un repli de 0,4% en janvier (contre -0,2% attendu).

Malgré cette bonne surprise, le ConfBoard dit percevoir des éléments susceptibles de peser sur la croissance, que l'organisme voit ralentir au deuxième puis au troisième trimestre en raison de l'impact des taux d'intérêt élevés sur les dépenses des consommateurs.

Près de 24 % des entreprises ont signalé une augmentation de l'activité générale ce mois-ci, tandis que 21 % ont signalé des baisses ; 52 % n'ont signalé aucun changement.

L'indice des nouvelles commandes est redevenu positif pour la première fois depuis octobre, passant de -5,2 en février à 5,4 en mars. L'indice des expéditions courantes a augmenté de 1 point pour atteindre 11,4 en mars, son plus haut niveau depuis août 2022.

Dans l'ensemble, les entreprises ont continué de faire état d'une baisse de l'emploi. L'indice de l'emploi a augmenté de 1 point pour s'établir à -9,6 en mars, un 11e chiffre négatif en 13 mois.

A l'instar de son homologue américaine, la Banque d'Angleterre a elle aussi opté pour un 'statu quo' à l'heure du déjeuner, mais le marché anticipe un début d'inflexion de sa politique monétaire dans le courant du second semestre.

La matinée a surtout été animée en Europe par la publication des derniers indicateurs d'activité PMI en zone euro: l'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro s'est établi à 49,9 en mars contre 49,2 en février, signalant ainsi une quasi-stabilisation des niveaux d'activité en mars.

'Avec la baisse des prix de l'énergie et la perspectives d'une baisse des taux de la BCE en juin, il y a de quoi escompter une amélioration du sentiment', prédisent les économistes d'Oddo BHF.

Sur le marché obligataire, les emprunts d'Etat américains réagissent très timidement au communiqué de la Fed: après -1Pt la veille, le '10 ans' se retend de +1Pt vers 4,28%.
C'est un peu plus positif en Europe avec -2,5Pts sur les OAT à 2,85% et -3Pts sur les Bunds à 2,4050%.

Le billet vert reprend intégralement les -0,6% perdus la veille et remonte vers 1,086$ face à l'euro.
L'Once d'or a franchi les 2.200$ puis se tasse vers 2.180$ soit une hausse de 0,9%.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Korean Air a signé un contrat avec Airbus pour l'acquisition de 33 appareils de la famille A350. L'accord, qui comprend 27 A350-1000 et six A350-900 est évalué à 13,7 milliards de dollars.

La Direction générale de l'armement (DGA) a réceptionné les deux Rafale biplace ' B364 ' et ' B363 ' sur le site de Dassault Aviation à Mérignac (Gironde) annonce le Ministère des Armées.

Orpea s'arroge 3% après +20% la veille, les investisseurs saluant le changement de nom de l'exploitant de maisons de retraite en ' emeis ' présenté comme une 'nouvelle étape de son histoire'.

Thales annonce avoir signé un protocole d'accord (MoU) avec Skyguide pour promouvoir les architectures ouvertes dans les systèmes de gestion du trafic aérien (ATM), en s'appuyant sur la plateforme OpenSky de Thales.

Orange fait que Totem, filiale TowerCo d'Orange, a débuté le déploiement de la 5G dans les tunnels de la future ligne 15 Sud du Grand Paris Express.


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