Cette première séance de septembre avait plutôt mal commencé et elle risque se terminer plus mal encore: la Bourse de Paris aligne une sixième séance de baisse consécutive et le CAC40 (-1,7% à -1,8% vers 6.010Pts) se dirige vers un test imminent des 6.000 (les séances se terminent souvent au plus bas depuis le 17 août).

Wall Street enchaine un nouveau repli (-1,1% pour le S&P500, -0,7% pour le Dow Jones, -1,9% pour le Nasdaq).
cette journée restera marquée par une nouvelle forte dégradation des marchés obligataires avec +15Pts sur les T-Bonds à 3,28%, +6Pts sur nos OAT à 2,21% et sur les Bunds à 1,600%, les BTP italiens se rapprochant un peu plus des 4%, avec +11Pts à 3,99%.

Le marché parisien ne cesse de perdre du terrain depuis une dizaine de jours: hier, le CAC avait fini par s'enfoncer sous le seuil symbolique des 6200 points pour chuter de 1,4% à 6.125 points à la clôture, cette fois-ci, c'est le support horizontal des 6.090 qui se trouve largement enfoncé.

'Graphiquement, en-dessous des 6.250 points, la tendance de court terme demeure baissière et les moyennes mobiles restent sous le niveau d'évolution de l'indice CAC 40', s'inquiètent les chartistes de Kiplink Finance.

La tendance s'avère particulièrement morose suite à l'annonce de la mise en place de nouveaux confinements en Chine (toujours la stratégie du zéro Covid), notamment dans la ville de Chengdu (21 millions d'habitants, un centre production électronique de 1er plan), une annonce qui obscurcit encore un peu plus les perspectives sur la croissance mondiale, et plombe le Nasdaq qui flirte avec les -2% ce jeudi.

Dans ce contexte d'incertitude économique, les investisseurs ont également mal digéré le repli du PMI manufacturier au mois d'août en Europe publié dans la matinée.

L'indice PMI S&P Global pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'est maintenu sous la barre des 50, à 49,6 contre 49,8, affichant son plus faibles niveaux depuis juin 2020.

L'indice des acheteurs PMI S&P Global de l'industrie manufacturière française s'est redressé de 49,5 en juillet à 50,6 en août, dépassant la barre des 50 et repassant ainsi en zone d'expansion.

Le taux de chômage dans la zone euro a poursuivi son repli en juillet pour revenir à 6,6%, contre 6,7% au mois de juin, montrent des statistiques publiées jeudi par Eurostat. Ce recul prolonge la tendance à la baisse du chômage amorcée depuis l'automne 2020, lorsque le taux de chômage atteignait plus de 8,5%.

Aux Etats-Unis, la productivité non-agricole a diminué de 4,1% au deuxième trimestre 2022 en rythme annualisé, d'après le Département du Travail qui révise de +0,5% son estimation préliminaire qui était de -4,6%, après un plongeon de 7,4% au trimestre précédent.

Ce nouveau recul traduit une baisse de 1,4% de la production alors même que le nombre d'heures travaillées a augmenté de 2,7%. Combiné à une progression de 5,7% du salaire horaire, il entraine une envolée de 10,2% des coûts unitaires salariaux.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement baissé la semaine dernière aux Etats-Unis, ce qui suggère une poursuite du resserrement du marché du travail américain.

Les nouvelles inscriptions ont reculé de 5.000 à 232.000 en données corrigées des variations saisonnières lors de la semaine du 27 août, a annoncé jeudi le Département du Travail.

L'annonce, hier, de créations de postes très inférieurs aux attentes dans le secteur privé américain a quelque peu tempéré la vision d'une économie invulnérable à l'inflation et à la récession chez ses partenaires.

A ce titre, à 24H de la publication du NFP, les économistes attendent en moyenne 300.000 créations de postes au mois d'août après les 528.000 annoncées pour juillet.
Dans l'attente, l'Euro rechute de -0,74% face au Dollar, vers 0,9980.

Quelle que soit la nature de ces données, il apparaît toutefois peu probable qu'elles fassent dévier la Réserve fédérale de sa stratégie agressive de hausse des taux d'intérêt afin de maîtriser l'inflation.

Au niveau des actualités sur les valeurs, Pernod Ricard publie un résultat net part du groupe de deux milliards d'euros au titre de l'exercice 2021-22, en croissance faciale de 53%, et un ROC (résultat opérationnel courant) en croissance de 25% à 3,02 milliards (+19% en interne).

Pour l'exercice 2022-23, il prévoit une croissance dynamique et diversifiée du chiffre d'affaires, et un programme de rachat d'actions de 500 à 750 millions d'euros sera mis en oeuvre, en ligne avec les priorités définies dans sa politique financière.

Eiffage annonce être entré en négociations exclusives en vue de détenir plus de 80% du Groupe Sun'R, opération qui sera réalisée par le rachat d'actions existantes simultanément à une augmentation de capital entièrement souscrite par Eiffage.

Sanofi annonce que la FDA des États-Unis a approuvé son Xenpozyme (olipudase alfa-rpcp) pour le traitement des manifestations non neurologiques du déficit en sphingomyélinase acide de l'adulte et de l'enfant.

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