La Bourse de Paris est en léger repli (-0,2%, à 6662 points), les investisseurs semblant vouloir protéger leurs positions à la veille du discours très attendu de Jerome Powell.

Le président de la Réserve fédérale s'exprimera demain lors des rencontres annuelles de Jackson Hole, un événement qui réunit chaque été banquiers centraux et économistes dans cette petite station de sports d'hiver du Wyoming.

Les analystes doutent que Powell lève le voile à l'occasion de ce symposium sur les projets de la Fed, qui ne devraient être précisés qu'à l'occasion de la réunion de politique monétaire du mois de septembre.

Bon nombre d'intervenants gardent en effet en mémoire l'épisode du fameux 'taper tantrum' de 2013, un phénomène qui avait provoqué de gros remous sur les marchés après une erreur de communication de la Fed.

Jerome Powell devrait donc s'abstenir de livrer des éléments concrets, préférant rappeler au marché que la politique accommodante s'arrêtera un jour, mais pas dans l'immédiat.

Malgré cette perspective, les investisseurs ne semblent pas disposés à prendre des risques et devraient préférer se tourner vers les valeurs dites 'refuges'.

Certains observateurs craignent en effet que Jerome Powell confirme le scénario du 'tapering' (réduction des rachats d'actifs), notamment les spécialistes du marché obligataire qui font grimper les T-Bonds américains au-delà de 1,34%.

De fait, le marché parisien reste prisonnier depuis le début de la semaine d'un 'trading range' extrêmement étroit dans des volumes d'échange anémiques, en dépit de la déferlante de records qui continue de porter Wall Street.

Cette faiblesse des volumes illustre l'attentisme des investisseurs, tant que Powell ne s'est pas exprimé, en plus de la traditionnelle quiétude qui marque les échanges durant la fin de l'été.

Du côté des statistiques, les opérateurs prendront connaissance, en tout début d'après-midi, de la deuxième estimation de la croissance américaine de deuxième trimestre ainsi que des inscriptions aux allocations chômage, toujours très suivies afin de connaître la santé du marché du travail aux Etats-Unis.

Dans l'actualité des valeurs françaises, Bouygues publie au titre du premier semestre 2021 un résultat net part du groupe de 408 millions d'euros, contre -244 millions un an auparavant, ainsi qu'un résultat opérationnel courant de 471 millions, à comparer à -132 millions au premier semestre 2020.

Colas, filiale de construction routière de Bouygues, affiche un chiffre d'affaires semestriel de 5,6 milliards d'euros, en hausse de 15% (+16% à périmètre et change constants), et un carnet de commandes à fin juin 2021 à un niveau historique de 10,3 milliards.

Eiffage reste à peu près stable, au lendemain de l'annonce d'une augmentation sensible du résultat net part du groupe à 260 millions d'euros pour les six premiers mois de 2021, contre une perte de huit millions un an auparavant.

Eiffage a aussi annoncé avoir décidé de faire usage de son droit de préemption sur les 35% du capital d'A'liénor détenus par Sanef, co-actionnaire historique d'Eiffage dans cette société concessionnaire de l'autoroute A65 jusqu'en 2067.

Atos a annoncé jeudi la signature d'un accord de mise sur le marché avec Daiwabo Information System, qu'il a choisi pour distribuer ses produits liés à la cybersécurité au Japon.

AB Science a annoncé hier soir avoir été autorisé par l'ANSM à reprendre son étude de phase 3 sur le masitinib dans le traitement de la mastocytose, une maladie hématologique potentiellement invalidante.

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