La bourse de Paris ralentit un peu et ne grappille plus que 0,25% (vers 7.955), soit un petit retrait par rapport aux 7.968 testés vers 16H00: la cible des 8.000Pts reste de nouveau accessible.
L'Euro-Stoxx50 (+0,5% vers 4.917) se retrouve en position de battre un nouveau record historique de clôture s'il se maintient à ce niveau.

Wall Street a rouvert comme prévu en hausse mais les écarts n'évoluent pas avec un Nasdaq-100 qui reprend +0,7%, le S&P500 +0,6% et le Dow Jones +0,4%.

Peu de réaction de Wall Street au chiffre publié un peu plus tôt dans l'après-midi : selon l'enquête mensuelle ADP, le secteur privé des Etats-Unis a généré 140.000 nouveaux emplois au mois de février.
Le cabinet ADP souligne notamment que les gains de paies pour ceux qui changent d'emplois ont accéléré pour la première fois depuis plus d'un an, passant de 7,2 à 7,6%, un niveau sensiblement supérieur à l'inflation.

'Le marché du travail reste dynamique, mais ceci ne devrait pas faire pencher la balance en termes de décision de la Fed sur ses taux cette année', estime Nela Richardson, chief economist chez ADP.
Autre chiffre, les stocks des grossistes aux Etats-Unis se sont tassés de 0,3% au mois de janvier 2024, contre +0,4% en décembre selon le Département du Commerce.
Sachant que les ventes des grossistes américains ont diminué de 1,7% en janvier par rapport au mois précédent, il leur fallait alors 1,36 mois pour écouler leurs stocks, un rythme à comparer à celui de 1,34 mois en décembre.

Tous les yeux seront braqués vers le Congrès qui auditionnera Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale.

Les traders s'attendent à ce que Powell réaffirme sa volonté de maintenir une approche prudente avant toute réduction des taux directeurs, et repousse l'horizon d'une baisse de taux au mois de juin.

Outre le discours parlementaire de Jerome Powell, la journée sera marquée par la publication, dans la soirée, du Livre Beige de la Fed, qui devrait décrire une économie américaine certes en croissance, mais modeste, loin de l'euphorie récemment constatée sur les marchés d'actions.

En Europe, les chiffres des ventes au détail en zone euro confirment que les ménages européens sont aujourd'hui plus enclins à épargner qu'à consommer.

Beaucoup de bonnes nouvelles semblent désormais intégrées dans les cours, ce qui pourrait limiter les gains des marchés boursiers, même en cas de bonnes surprises, sachant que bon nombre d'indices évoluent à des plus hauts historiques.

A tel point que certains analystes redoutent actuellement la formation d'une 'bulle' sur les marchés financiers.

'Cela pourrait d'ailleurs justifier une politique monétaire restrictive pendant un certain temps dans la mesure où des baisses de taux prématurées risqueraient de faire gonfler davantage les prix des actifs et générer une nouvelle vague de tensions inflationnistes', prévient-on chez JPMorgan.

Si elles reconnaissent que les marchés d'actions pourraient effectivement avoir besoin de faire une pause, les équipes d'eToro estiment, elles, que la hausse est soutenue par de solides fondamentaux.

'Les marchés ont tendance à suivre les tendances, ce qui signifie que les nouveaux sommets entraînent souvent d'autres sommets', rappelle ainsi Ben Laidler, stratégiste mondial pour le néocourtier israélien.

Sur le marché obligataire, une mouvement de rachat d'actifs 'risk-off' commence à se dessiner (ce qui explique également les records absolus de l'once d'or au-delà de 2.144$) et les taux se détendent vivement depuis le début de la semaine avec -3Pts sur les T-Bonds à 4,1050% et -1,5Pt sur nos OAT à 2,78%, -6Pts sur les BTP italiens vers 3,655%... seuls les Bunds stagnent, vers 2,3200%
Le Dollar se repli par ailleurs de -0,4% vers 1,0900/E, le $-Index lâchant -0,35% à 103,45, un 'plus bas' depuis le 1er février.
Le pétrole (+1,8% à 83,75$) reste en embuscade au contact de la résistance des 83,7$, à moins de 1% d'un basculement vers un scénario plus haussier (comme l'or).

Dans l'actualité des sociétés tricolores, TotalEnergies indique avoir signé, conjointement avec son partenaire QatarEnergy, un accord portant sur l'acquisition de participations dans le bloc 3B/4B, au large de l'Afrique du Sud, auprès d'Africa Oil South Africa, Azinam et Ricocure.

Virbac annonce la signature d'un accord définitif avec ORIX Corporation pour l'acquisition de sa filiale de santé animale Sasaeah pour une valeur d'entreprise d'environ 280 millions d'euros, opération qui permet au Français de prendre une position de leader au Japon.

Enfin, Dassault Aviation a publié un CA de 4,8 milliards d'euros en 2023, contre près de 7 milliards d'euros en 2022. Le résultat net ajusté atteint quand à lui un niveau 'record' à 886 millions d'euros, contre 830 millions d'euros en 2022, grâce à la forte contribution de Thales au niveau du résultat net.

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