Car si l'effet d'annonce a porté ses fruits en Europe, avec des gains avoisinant 0,9% pour le CAC 40 et le DAX, les choses ont mal tourné à Wall Street. Après avoir ouvert en hausse, les trois principaux indices ont commencé à baisser, pour clôturer sur des pertes significatives : -0,86% pour le S&P500, -0,68% pour le Dow Jones et -1,39% pour le Nasdaq 100, sur une nouvelle correction des valeurs technologiques, sensibles aux prises de bénéfices après leurs récents records.

Les barrières commerciales qui s'érigent un peu partout restent le sujet de discussion principal en salle de marché. Avec l'approche des résultats semestriels, il n'y a aucun risque à prendre le pari que les communiqués de toutes les sociétés exportatrices de la planète contiendront une mention du type "sous réserve que les conditions du commerce international ne se durcissent pas" en accompagnement de leurs objectifs 2018. A la fois logique et peu rassurant sur la fiabilité des prévisions de résultats du second semestre.

Dans ce contexte, des voix s'élèvent pour demander à Donald Trump d'infléchir sa politique. On a entendu en début de semaine celle d'Harley-Davidson, qui va revoir son circuit de production pour contourner les surtaxes prises en rétorsion par l'Europe. Hier, deux organisations internationales de l'industrie automobile, comprenant des constructeurs du monde entier, dont les Etats-Unis, ont appelé Washington à ne pas aller plus loin dans sa réflexion sur une taxation des importations de véhicules aux Etats-Unis, sans quoi des centaines de milliers d'emplois seraient menacés et l'économie américaine sévèrement affectée.

Les temps forts économiques du jour

Plusieurs données d'inflation sont attendues en Europe : Espagne (9h00, consensus 2,3% sur un an), Italie (11h00, consensus +0,2% sur un mois) et Allemagne (14h00, consensus +0,2% sur un mois). En matinée, la BCE doit aussi publier son dernier bulletin économique (10h00), tandis qu'Eurostat dévoilera à 11h00 les derniers indicateurs de confiance européens. A 14h30, place à la dernière estimation du PIB des Etats-Unis au 1er trimestre (consensus +2,2%) et aux données hebdomadaires des inscriptions au chômage (consensus 220 000).

L'euro a repiqué du nez hier face au billet vert et se négocie ce matin 1,567 USD. Le baril est en revanche ferme après son rebond, à 72,47 USD pour le WTI et 77,42 USD pour le Brent. L'once d'or est stable à 1 252 USD.

Les principaux changements de recommandations

• DZ Bank passe de conserver à acheter sur Infineon, revalorisé de 24,70 à 26,40 EUR.
• Morgan Stanley passe de pondération en ligne à surpondérer sur Saint-Gobain, malgré un objectif ajusté de 49 à 47 EUR.

L’actualité des sociétés

Danone réfléchirait à vendre son distributeur de produits bio aux Etats-Unis, Earthbound Farm, a appris Bloomberg. La transaction pourrait avoisiner 500 millions de dollars. ArcelorMittal accepte que Rome retarde le transfert de propriété d'Ilva au 15 septembre. Orange et SFR (Altice) s'entendent pour déployer la fibre optique à 13,7 millions de foyers et d'entreprises en zone moyennement dense. Coface vend ses parts dans Cofacredit. EDF, Dassault Systèmes et Capgemini vont plancher sur la transformation numérique de l'ingénierie nucléaire de l'énergéticien. Antalis passe la dernière étape de son refinancement. Deux beaux contrats pour Colas. JCDecaux rempile à Lisbonne. Capelli, Osmozis et Groupe Partouche ont publié leurs comptes. Gfi détient 91,8% de Realdolmen après son offre. Genfit annonce des données précliniques inédites sur Elafibranor.

Les Etats-Unis ont donné leur feu vert au rapprochement entre Walt Disney et Twenty-First Century Fox à conditions que 22 chaînes locales de sport de Fox soient cédées. Apple et Samsung ont soldé leur contentieux sur les brevets par un accord dont les termes ont été tenus secrets. Conagra va racheter Pinnacle pour 10,9 milliards de dollars de valeur d'entreprise. Le patron de Fujifilm brocarde à nouveau celui de Xerox après l'abandon de leur rapprochement.