New York (awp/afp) - Les marchés européens comme Wall Street ont marqué le pas mardi, faute de catalyseur à même d'entretenir l'enthousiasme de la veille et tandis que les investisseurs s'interrogeaient sur la remontée des taux.

Après avoir oscillé autour de l'équilibre la majeure partie de la séance, la Bourse de Paris a fini parfaitement stable (+0,00%), Francfort a cédé 0,32%, Londres 0,11% tandis que Milan et Madrid ont reculé de respectivement 0,69% et 0,61%. A Zurich, le SMI a cédé 0,31%.

La Bourse de New York a aussi peiné à accrocher un cap après de nouveaux sommets vendredi, avant un week-end prolongé. A la clôture, le Dow Jones a grappillé 0,20% pour un nouveau record, mais le Nasdaq a perdu 0,34% et le S&P 500 s'est effrité de 0,06%.

La clôture positive de Tokyo - les marchés chinois étant restés fermés pour les vacances du Nouvel An lunaire, n'a pas essaimé en Europe.

"La volatilité du marché a été faible aujourd'hui car il n'y avait pas grand-chose pour susciter l'intérêt des investisseurs", selon David Madden, un analyste de CMC Markets UK.

Avec des résultats d'entreprises dans l'ensemble bien accueillis, une évolution positive du dossier vaccinal, des perspectives de relance aux Etats-Unis et des soutiens sans faille de la part des banques centrales comme des gouvernements, le contexte demeurait en effet favorable aux actifs risqués.

Sur le marché obligataire, ces anticipations d'une reprise économique à moyen terme se traduisaient par une nette accélération de la remontée des taux d'emprunt à dix ans, au plus haut depuis début juin pour l'Allemagne et depuis début septembre pour la France. Aux Etats-Unis, le rendement sur le bon du Trésor à 10 ans, grimpait de 10 points de base, à 1,3090%, un niveau plus vu depuis fin février 2020.

"Un taux à dix ans qui se redresse est vraiment la traduction que le marché fait des projections d'inflation et de croissance meilleures qu'il y a quelques mois", explique Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marché chez IG France.

Un contexte de remontée des taux dont les valeurs bancaires ont continué à profiter au premier chef, notamment à Francfort.

Côté indicateurs, l'activité manufacturière dans la région de New York a retrouvé un peu de vigueur après plusieurs mois de ralentissement, surpassant les attentes des analystes tandis qu'en Allemagne, le moral des investisseurs a connu un nouveau coup d'accélérateur en février.

Sur le front sanitaire, la progression de la vaccination laissait espérer une levée prochaine des restrictions pesant sur les économies européennes, alors que le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson a déposé ce mardi une demande d'autorisation pour son vaccin contre le Covid-19 dans l'Union européenne.

Cette dernière veut s'organiser face aux mutations du nouveau coronavirus, qui pourraient exiger des versions modifiées des vaccins actuels, à la veille du lancement d'un programme européen d'étude de ces variants, baptisé "Hera incubator".

Les bancaires allemandes en forme ___

Outre-Rhin, Deutsche Börse (+1,82% à 139,55 euros) et Deutsche Bank (+1,70% à 9,33 euros) ont mené la danse.

Glencore va de nouveau verser un dividende ___

Le géant suisse du négoce des matières premières a grimpé de 2,02% à 288,00 pence. Il a certes dévoilé une lourde perte en 2020 mais ses résultats se sont améliorés au second semestre, ce qui lui permet de verser à nouveau un dividende.

Adidas se sépare de Reebok ___

L'équipementier sportif allemand (-0,81% à 295,30 euros) a annoncé mardi qu'il allait vendre sa filiale américaine en difficulté Reebok, dont le sort était incertain depuis plusieurs mois, pour se concentrer sur sa marque.

TechnipFMC souffre, scission effective ___

L'action du groupe d'ingénierie pétrolière a fini en queue du SBF 120 (-6,79% à 6,76 euros), tandis que Technip Energies, issu de sa scission, a bondi de 41% à 12,70 euros au premier jour de sa cotation.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin:

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a avancé de 0,8% par rapport à la clôture de lundi, à 63,35 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars, tiré par la vague de froid aux Etats-Unis qui a contraint à fermer des raffineries, a gagné 0,97% à 60,05 dollars, après avoir passé lundi la barre des 60 dollars, une première depuis le 9 janvier 2020.

L'euro reculait dans le même temps de 0,20% face au billet vert, à 1,2105 dollar pour un euro.

Après avoir brièvement dépassé le cap des 50.000 dollars mardi, un plus haut historique, le bitcoin se stabilisait à 48.493,25 dollars à 21H50 GMT.

afp/rp