La présidence Trump n'est pas directement visée par les deux événements judiciaires intervenus hier, mais elle est largement éclaboussée. L'ancien avocat du Président, Michael Cohen, l'a implicitement désigné comme son donneur d'ordres pour acheter le silence de deux femmes ayant eu des relations avec celui qui allait devenir Président des Etats-Unis. Presque au même moment, son ancien directeur de campagne Paul Manafort était convaincu de fraude fiscale et bancaire par un jury. Les nouvelles n'ont pas laissé Wall Street de marbre : la place américaine était déjà fermée au moment des annonces, mais les indicateurs avancés ont décroché assez nettement (-0,3% pour le S&P500). Mais les "futures" ont gommé leurs pertes par la suite.

Le marché reste pragmatique : l'évolution des discussions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, voilà l'élément-clef. C'est aujourd'hui qu'une délégation arrive de Pékin pour reprendre le dialogue avec les Américains à Washington. Donald Trump a clairement annoncé qu'il n'en sortira pas grand-chose dans l'immédiat. Mais les Chinois sont revenus à la table des négociations et c'est ce qui compte aux yeux des professionnels de la finance. Hier, le S&P500 a d'ailleurs brièvement dépassé son plus haut historique en séance.

Au chapitre des comptes trimestriels on suivra Royal Bank of Canada, Lowe's, Target et Analog Devices aux Etats-Unis et Ping An, Xiaomi et Geely en Asie. AAC Technologies Holdings, un fournisseur d'Apple, a publié de mauvais trimestriels.

Le CAC40 a quasiment ouvert à l'équilibre, avec un léger biais baissier. Dans l'indice large SBF 120, l'automobile et la banque grappillent quelques points et Air France KLM progresse. Les valeurs liées aux matières premières (Eramet,ArcelorMittal) font une pause et STMicroelectronics perd un peu de terrain après AAC. 

Les temps forts économiques du jour

Les chiffres de l'immobilier ancien aux Etats-Unis (16h00, consensus 5,44 millions) précèderont les habituels stocks pétroliers hebdomadaires (16h30) et la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed (20h00).

Sur le marché des changes, il faut 1,15714 USD pour 1 EUR. Le baril est en hausse modeste, à 72,86 USD pour le Brent et 66,11 USD pour le WTI. L'once d'or se stabilise à 1 194 USD. 

Les principaux changements de recommandations

• Jefferies réduit de 3 200 à 2 800 GBP son objectif sur Associated British Foods en restant acheteur.
• MainFirst abaisse de surperformance à neutre sa recommandation sur Implenia, avec un objectif ramené de 88 à 77 CHF.
• Mirabaud Securities entame le suivi de Kuros Biosciences à l'achat en visant 26 CHF.
• Jefferies revalorise Mondi de 2 450 à 2 500 GBp en restant à l'achat.
• Jefferies revalorise Polymetal de 525 à 555 GBp en restant à sousperformance.
• Liberum passe de vendre à conserver sur Rio Tinto, revalorisé de 2 570 à 3 600 GBp.
• RBC reste à performance sectorielle sur Swiss Re, mais avec un objectif abaissé de 99 à 98 CHF.
• Morgan Stanley passe de souspondérer à pondération en ligne sur John Wood Group, revalorisé de 800 à 900 GBp.

La liste détaillée est disponible par ici

L’actualité des sociétés

La Bourse de Paris baigne encore dans la torpeur estivale. Cela n'empêche pas Soitec de voler au secours de son voisin isérois Dolphin Integration avec l'appui de MBDA, avec un plan de reprise à la barre du tribunal. Ni Plastivaloire de confirmer ses objectifs annuels après l'annonce de ses revenus sur neuf mois. Encore moins EOS Imaging de réaliser sa 100ème installation aux Etats-Unis et Olympique Lyonnais Groupe de signer Jason Denayer pour 6,5 millions d'euros.

L'Italie pourrait utiliser sa caisse des dépôts pour prendre le contrôle d'Autostrade (Atlantia). American Airlines ferme une seconde liaison majeure avec la Chine, Chicago-Shanghai, à cause de "pertes colossales". Morgan Stanley rejoint Goldman Sachs au rang de conseiller financier pour un éventuel retrait de la cote de Tesla. United Airlines va tester des sièges pouvant s'allonger sur des B737MAX 10. GlaxoSmithKline attendrait des offres mi-septembre pour sa division indienne, valorisée 4 milliards de dollars, rapporte Bloomberg. La Commerzbank aurait renoncé à son rêve de banque en ligne européenne, selon le 'Handelsblatt'.