PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse mercredi à l'ouverture tandis que la pause se confirme pour les Bourses européennes à la mi-séance dans un marché dominé par les résultats d'entreprises et les espoirs sur la relance dans l'attente des chiffres mensuels de l'inflation aux Etats-Unis.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de l'ordre de 0,3%.

À Paris, le CAC 40 est stable à 5.691,11 vers 12h03 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,04% et à Londres, le FTSE gagne 0,26%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,19%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,07% et le Stoxx 600 de 0,22%.

Les marchés sont à nouveau relativement calmes ce mercredi, les investisseurs éprouvant le besoin de marquer une pause bien que perspectives restent globalement positives grâce aux vaccins, au soutien des banques centrales et aux attentes d'un plan de relance aux Etats-Unis.

Avec la remontée des anticipations d'inflation qui s'est traduit récemment par une hausse des taux, les investisseurs seront attentifs à la publication des chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis, à 13h30 GMT.

Ils suivront aussi avec attention le discours que doit prononcer à 19h00 GMT le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, sur la situation du marché de l'emploi aux Etats-Unis.

"Les marchés seront probablement à l'affût de tout commentaire sur l'inflation, car il s'agit d'un élément susceptible d'augmenter considérablement à court terme au moins (...) Les marchés veulent être rassurés sur le fait que la Fed ne réagira pas de manière excessive à une période temporaire d'inflation plus élevée", a déclaré Kiran Ganesh, analyste chez UBS.

"Les marchés vont chercher à être rassurés sur le fait que la Fed ne va pas sauter ou réagir de manière excessive à une période temporaire d'inflation plus élevée".

En Allemagne, l'inflation est redevenue positive en janvier en ressortant en hausse de 1,6% en rythme annuel, conformément aux attentes, d'après les chiffres définitifs de l'office fédéral de la statistique.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Dans les échanges avant l'ouverture de la Bourse de New York, Twitter gagne 4,5% après avoir annoncé un chiffre d'affaires et un bénéfice trimestriel supérieurs aux attentes et dit anticiper un bon début d'année grâce au rebond des dépenses publicitaires.

Le groupe de VTC Lyft grimpe de 13% en avant-Bourse grâce à des prévisions optimistes.

Le titre Cisco perd 4,6%, le spécialiste des équipements de réseau ayant publié la veille au soir un chiffre d'affaires en baisse pour le cinquième trimestre d'affilée.

VALEURS EN EUROPE

En tête du CAC 40, Société générale gagne 3,48% après avoir publié un bénéfice trimestriel en baisse mais supérieur aux attentes.

L'action Natixis, dont la cotation avait été suspendue mardi, grimpe de 7,43% après l'annonce d'une offre de la maison-mère BPCE sur les parts minoritaires de la banque et la publication de résultats trimestriels meilleurs que prévu.

En baisse, Air Liquide abandonne 1,75% malgré des résultats annuels en hausse et l'action de l'éditeur de jeux vidéos Ubisoft chute de 5,64% après l'annonce de nouvelles prévisions annuelles plus prudentes.

En Bourse d'Amsterdam, ABN Amro, qui s'est dit modérément optimiste quant à la poursuite de son redressement en 2021, perd 2,41% tandis que Heineken cède 1,82% après une forte baisse de ses résultats annuels et un nouveau plan stratégique jugé décevant.

Thyssenkrupp gagne 7,95% à Francfort après avoir relevé pour la première fois en quatre ans ses prévisions financières annuelles.

Au niveau sectoriel, l'indice des ressources de base signe la plus forte progression (+1,97%), ce qui permet aux britanniques Rio Tinto, Anglo American et Glencore de gagner entre 2,34% et 3,09%.

TAUX

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans prend moins d'un point de base, à 1,1672%, avant les chiffres mensuels de l'inflation aux Etats-Unis (13h30 GMT) et le discours de Jerome Powell.

Son équivalent allemand varie peu lui aussi, autour de -0,44%.

CHANGES

L'"indice dollar", qui mesure les variations de la monnaie américaine face à un panier de référence, se stabilise après avoir baissé à un creux de deux semaines.

L'euro réduit parallèlement ses gains, évoluant à 1,2122 dollar après un pic depuis le début du mois à 1,2143.

La livre sterling évolue pour sa part à son plus haut depuis avril 2018, à plus de 1,38 dollar, soutenu par les campagnes de vaccination.

PÉTROLE

Le pétrole repart à la hausse soutenu notamment par l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une baisse inattendue des stocks de brut de 3,5 millions de barils aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le Brent de mer du Nord enchaîne sa neuvième séance de hausse et gagne 0,59% à 61,45 dollars le baril. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,45% à 58,62 dollars, sa huitième journée de hausse consécutive.

Ils évoluent tous deux à des plus hauts d'environ treize mois.

(édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga