Les investisseurs continuent à surveiller de près la conjoncture et seront très attentifs au rapport sur l'emploi prévu vendredi, cherchant à se faire une idée du calendrier du ralentissement des achats d'obligations de la Réserve fédérale qui a bien soutenu la tendance depuis le début de l'année.

Dans l'incertitude persistante sur ce sujet, l'indice S&P s'apprête à interrompre une vague de huit semaines de hausse qui lui a permis de gagner près de 7% et d'atteindre des records.

Le Dow Jones a cédé 24,85 points (-0,16%) à 15.889,77. Le S&P-500, plus large, a perdu 2,34 points, (-0,13%) à 1.792,81 et Nasdaq Composite a fini quasiment inchangé, en hausse de 0,803 point (+0,02%) à 4.038,001.

Selon les derniers indicateurs publiés mercredi, le secteur privé a créé bien plus de postes que prévu en novembre aux Etats-Unis, les exportations ont atteint un niveau record en octobre et les ventes de logements neufs ont fait un bond en avant. Ces bonnes nouvelles ont cependant été tempérées par l'enquête ISM auprès des directeurs d'achat qui dénote un ralentissement des embauches dans les services.

La Fed a annoncé de son côté dans son Livre beige que le rythme des embauches avait augmenté dans certaines régions en octobre et au début du mois de novembre.

De nombreux intervenants s'attendent à ce que la Fed commence à réduire en mars ses rachats d'obligations actuellement à 85 milliards de dollars par mois, mais après de récentes statistiques reflétant une reprise soutenue de l'économie, certains pensent qu'elle pourrait agir plus tôt.

"Les indicateurs continuent à être mitigés. La Fed ne décidera pas de réduire ses achats en décembre comme tout le monde commençait à l'évoquer depuis deux jours et le marché s'en rend compte", dit Ken Polcari chez O'Neil Securities à New York.

Aux valeurs, le groupe de grands magasins JCPenney, à nouveau à la peine, a abandonné 4,45% au lendemain de la publication des chiffres de ses ventes en novembre.

General Motors a pris 1,49% alors que le fonds spéculatif Hayman Capital Management a pris une participation dans le groupe en pariant sur une hausse du titre après la sortie de l'Etat de son capital.

Le premier constructeur mondial d'équipements agricoles, Deere a gagné 3,23%, ayant profité de l'annonce d'une augmentation de son programme de rachat d'actions.

L'enseigne de prêt-à-porter Express a chuté de près de 23% après avoir lancé un avertissement sur ses ventes du trimestre en cours à la suite d'un week-end de Thanksgiving décevant et du fait des fortes promotions.

De son côté, le fabricant de semi-conducteurs OmniVision Technologies a perdu 2,94% après avoir annoncé que son chiffre d'affaires du trimestre en cours serait nettement inférieur aux attentes des analystes financiers.

Chuck Mikolajczak, Juliette Rouillon pour le service français