La Bourse, fermée lundi pour le Labor Day, finit toutefois au-dessus de ses plus bas de séance.

Le marché s'interroge sur la volonté de l'Italie et de la Grèce de s'engager sur la voie de l'austérité, alors même qu'en Allemagne des voix se font entendre pour protester contre les aides apportées aux pays de la zone euro en difficulté.

Le Dow Jones perd 100,96 points (0,90%) à 11.139,30. Le S&P-500 abandonne 8,73 points (0,74%) à 1.165,24. Le Nasdaq Composite cède 6,50 points (0,26%) à 2.473,83.

Les banques en particulier ont souffert et leur indice KBW a cédé 1,68%. Des courtiers, dont Nomura, ont réduit leurs objectifs de cours sur plusieurs grands établissements financier. Bank of America a cédé 3,6% et JPMorgan Chase 3,4%.

Le Financial Times écrit que plusieurs grandes banques américaines, poursuivies aux Etats-Unis pour leurs pratiques dans les MBS (valeurs mobilières adossées à des actifs immobiliers), se sont vu proposer un règlement limitant leur responsabilité pénale en échange du versement de plusieurs milliards de dollars.

Les traders surveillent les plus bas touchés par les grands indices boursiers mondiaux durant la déroute de la première quinzaine d'août. Jusqu'à présent seuls le Dax allemand et le Nikkei japonais les ont enfoncés.

Au plan des statistiques, la croissance du secteur des services aux Etats-Unis a accéléré contre toute attente en août, mettant un terme à trois mois successifs de ralentissement du secteur. L'indice ISM est ressorti à 53,3 après 52,7 en juillet et 51,0 attendu.

Cette statistique a eu pour effet de réduire les pertes de Wall Street en matinée, avant qu'elles ne se creusent encore dans l'après-midi pour s'effriter une nouvelle fois par la suite.

Sur le front des sociétés, International Paper est parvenu à un accord pour racheter son concurrent Temple Inland après avoir relevé son offre de 5%, consolidant ainsi son statut de numéro un nord-américain du carton d'emballage ondulé.

IP a gagné près de 9%, tandis que Temple Inland a bondi de 25,25%.

Après le département de la Justice mercredi dernier, c'est au tour de l'opérateur télécoms Sprint Nextel de passer à l'offensive contre le projet de rachat de T-Mobile, filiale américaine de Deutsche Telekom par AT&T.

Sprint a saisi la justice car il estime que la transaction aboutira à une hausse des tarifs et créera un duopole entre AT&T et Verizon Communications.

Sprint a perdu 4,5%, tandis qu'AT&T a cédé 0,78%. Verizon Communications a reculé de près de 1%.

Wilfrid Exbrayat pour le service français