Wall Street enregistre globalement sa plus lourde consolidation depuis le 21 novembre : le Dow Jones cède -0,11%, le S&P500, -0,55% et le Nasdaq Composite, -0,85% (plus net repli depuis le 9 novembre avec un secteur 'techno' à -1,5%).

Les investisseurs commencent à prendre leurs bénéfices à la suite d'une séquence de hausse sans précédent de cinq semaines, qui certes ne sont pas les plus haussières de l'histoire, mais celles où le 'drawdown' (cumul de terrain reperdu) aura été le plus faible sur cet intervalle du XXIème siècle.

Après avoir repris plus de 12% depuis son creux du 27 octobre, le S&P500 ne se situe désormais plus qu'à 5% de son plus haut historique atteint début 2022 et le Dow Jones est revenu à 1% de ses plus hauts de début 2020 ou février 2022, avec un 'VIX' retombé vers 12,60 le 30/11, mais qui repasse ce soir le cap des 13.

Le marché obligataire semble également chercher à reprendre son souffle après une de ses plus fortes hausses en cinq semaines depuis 2009 : les séances de jeudi et vendredi avaient été euphoriques. Le 'dix ans' remonte à 4,27%, mais évolue toujours à des plus bas depuis la fin du mois d'août (4,20%).

Jerome Powell, le patron de la Fed, a déclaré vendredi qu'il était prématuré d'évoquer une baisse de taux et a assuré qu'une hausse restait sur la table, mais les marchés semblent avoir décodé un autre message qui disait 'nous baisserons les taux plus tôt que prévu'.

Les investisseurs espèrent que le 'NFP' qui sera publié vendredi prochain confirmera le ralentissement du rythme des créations d'emplois, puis une légère remontée du chômage, ce qui renforcerait les espoirs de 'pivot' dès mars 2024.

Le 'NFP' sera précédé mardi par l'ISM des services, puis mercredi par l'enquête ADP sur les créations d'emploi dans le secteur privé, en attendant l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan prévu vendredi.

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