* Le Dow gagne 0,26%, le S&P 0,41%, le Nasdaq 0,75%

* Le S&P bat son record du 29 décembre

* Le Nasdaq touche un plus haut de 15 ans

* Les investisseurs rassurés par le contexte géopolitique

* American Express pèse sur la cote (Actualisé avec pétrole, devises, obligations)

par Sinead Carew

NEW YORK, 13 février (Reuters) - L'indice S&P-500 a terminé la séance de vendredi à un niveau record à la Bourse de New York, qui a connu une journée de hausse modérée portée par les valeurs de l'énergie avec la poursuite du redressement des cours du pétrole.

Le Standard & Poor's 500 affichait 2.096,99 points à la clôture, soit un gain de 8,51 points ou 0,41%. Il a ainsi dépassé le record atteint en séance le 29 décembre.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a pour sa part touché un plus haut de 15 ans et s'est adjugé 36,22 points (0,75%) pour finir à 4.893,84 points.

L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a pris 46,97 points, soit 0,26%, à 18.019,35.

Longtemps fragile, la tendance s'est confirmée avec le retournement à la hausse du titre Apple à la suite d'un article du Financial Times évoquant le recrutement par le fabricant de l'iPhone d'experts de la technologie et du design automobiles. D'après le journal, Apple effectue des recherches dans un laboratoire secret qui pourraient concerner la construction d'une voiture.

L'action Apple, qui perdait du terrain auparavant, a finalement gagné quasiment 0,5% et n'a plus été un frein pour des indices soutenus également par la croissance allemande et la perception chez les investisseurs d'un apaisement sur l'Ukraine et la Grèce.

L'Allemagne a affiché au quatrième trimestre une croissance de 0,7%, soit plus du double que le 0,3% attendu par les économistes, ce qui donne à penser que la reprise dans la première économie de la zone euro pourrait être plus précoce et vigoureuse que ne le laissait présager le trou d'air de mi-2014.

Cette donnée est venue conclure une semaine marquée par l'annonce d'un cessez-le-feu censé entrer en vigueur dimanche en Ukraine et par la recherche d'un compromis entre Européens sur la dette grecque.

PROGRÈS LIMITÉS AVANT UN WEEK-END DE TROIS JOURS

Sur la semaine, le Dow Jones a gagné 1,1%, le S&P-500 a pris 2% et le Nasdaq Composite a avancé de 3,2%.

"Les investisseurs sont très prudents, trop sur les marchés actions, depuis environ un mois. Cela semble essentiellement dû aux risques géopolitiques. Ces risques commencent à disparaître du paysage cette semaine", a dit Scott Colyer, directeur général de la société de conseil en investissements Advisors Asset Management.

L'indice des valeurs de l'énergie, qui a gagné 1,95%, a été le plus performant vendredi avec la nouvelle hausse marquée des cours du pétrole. Le Brent est repassé pour la première fois de l'année au-dessus des 60 dollars le baril, avec la perspective d'une résorption de l'excédent d'offre en raison de la réduction des investissements dans le secteur.

Les progrès ont toutefois été limités à Wall Street à la veille d'un week-end prolongé dû à la fermeture des marchés américains lundi pour le President's Day.

"En général, on ne voit pas les gens s'agiter avant un week-end de trois jours. C'est une longue pause au cours de laquelle vous n'avez pas l'occasion de quitter une position", a souligné Peter Jankovskis, d'OakBrook Investments.

Aux valeurs, Kraft Foods a perdu 2,65% à 64,41 dollars après l'annonce par le groupe agroalimentaire d'une perte nette de 398 millions de dollars (349 millions d'euros) pour le quatrième trimestre.

Le titre American Express, en recul de 2,98% à 78,08 dollars, a encore plus pesé sur la cote. Plusieurs maisons de courtage ont abaissé leur objectif de cours après la décision de Costco de ne plus accepter la carte dans ses magasins aux Etats-Unis.

Sur les 391 entreprises du S&P-500 ayant déjà annoncé leurs résultats trimestriels, 71,1% ont dépassé les prévisions de bénéfices, selon les données Thomson Reuters, et 57,5% ont présenté un chiffre d'affaires meilleur que prévu.

Les prix à l'importation aux Etats-Unis ont reculé en janvier pour le septième mois consécutif et, bien que moins prononcée que prévu, cette baisse de 2,8% est la plus forte depuis décembre 2008, ce qui suggère que l'inflation pourrait mettre du temps à redécoller.

La confiance du consommateur américain s'est pour sa part dégradée début février, montrent les premiers résultats de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.

Malgré ces statistiques et la croissance allemande, le dollar s'est maintenu face à l'euro, qui a tout de même connu une troisième semaine consécutive de gain face au billet vert, à 1,1383 dollar.

Le retour des investisseurs vers les valeurs risquées a fait monter le rendement des Treasuries, celui à 10 ans passant à 2,05%. (Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : American Express Company, Kraft Foods Group Inc, Apple Inc.