* Perte de 0,14% pour le Dow, de 0,22% pour le S&P, de 0,15% pour le Nasdaq

* Energie et Apple expliquent ce recul toutefois modéré (Actualisé avec des précisions, éléments de change et obligataires)

par Abhiram Nandakumar et Noel Randewich

NEW YORK, 28 décembre (Reuters) - Wall Street a fini en baisse lundi la première séance de la dernière semaine boursière de 2015, entraînée par les valeurs de l'énergie qui subissent le recul marqué des cours pétroliers, et par Apple.

Ce faisant, l'indice S&P-500 revient un peu en territoire négatif sur l'ensemble de l'année 2015. Le Dow Jones lui est en recul de près de 2%, ce qui déçoit des investisseurs qui espéraient en un rally de toute fin d'année.

Sur le plan sectoriel, l'indice des valeurs de l'énergie accuse de loin la plus grosse perte, de 1,79%. Le nouveau marasme du marché pétrolier a poussé les investisseurs à se délester de valeurs pétrolières telles que Chevron et Exxon Mobil, qui ont laissé 1,84% et 0,74% respectivement.

"Tout s'explique par le brut, voilà tout", a dit Paul Nolte (Kingsview Asset Management).

Les trois grands indices avaient réalisé la semaine passée leur meilleure performance hebdomadaire depuis la mi-novembre, gagnant autour de 2,5%, dopés précisément par le bond sans lendemain des valeurs énergétiques.

L'indice Dow Jones a cédé 23,90 points (0,14%) à 17.528,27 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 4,49 points (0,22%) à 2.056,50 points. Le Nasdaq Composite a laissé 7,51 points (0,15%) à 5.040,99.

Les volumes devraient rester minces tout au long de la semaine, ce qui est souvent synonyme de plus de volatilité.

Apple a cédé 1,12%, plus forte perte du S&P et du Nasdaq. Il a perdu 9% durant le mois écoulé, les investisseurs craignant que les ventes d'iPhones baissent pour la première fois, l'an prochain.

Dans le secteur pharmaceutique Valeant lâche 10,5%. Le directeur général Michael Pearson, hospitalisé vendredi pour une pneumonie sévère, sera en congé maladie pour une durée indéterminée et son intérim assuré par un comité interne.

Dans le compartiment volatil des biotechs, Chimerix s'est effondré de 81,4% après avoir annoncé que son médicament expérimental brincidofovir, un traitement oral contre les infections par cytomégalovirus (CMV), n'avait pas atteint ses objectifs lors d'essais cliniques.

Au contraire, Fitbit a gagné 3,3%. L'application gratuite du fabricant de bracelets connectés a été la plus demandée sur l'App Store le jour de Noël selon les relevés de StreetInsider.com, ce qui est interprété comme le signe d'une forte demande pour ses produits pendant la période des fêtes.

Disney, l'une des composantes du Dow Jones, a gagné 1,3%, "Star Wars: le Réveil de la Force" ayant dépassé le milliard de dollars de recettes.

On compte 1.924 baisses contre 1.172 hausses sur le Nyse et 1.850 baisses pour 1.011 hausses sur le Nasdaq. Le volume a été de 4,9 milliards de titres échangés, bien en deçà de la moyenne de 7,4 milliards des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters.

Le dollar a évolué près d'un plus bas d'une semaine face à un panier de devises sur des prises de bénéfice. L'indice du dollar a touché 97,811 en début de journée, un plus bas depuis le 16 décembre. Les volumes ont été ténus, avec la fermeture des marchés londonien et australien pour cause de jour férié, tandis qu'en Europe les desks étaient vides ou quasiment.

La parité euro/dollar était stationnaire.

Les Treasuries ont fini en hausse dans des échanges là encore minces et nerveux, une solide adjudication de 26 milliards de dollars de papier à deux ans ayant généré une demande sur des échéances plus longues.

Le résultat a dépassé les attentes de nombre d'investisseurs qui pensaient que les échéances courtes seraient sous pression après la hausse des taux de la Réserve fédérale intervenue ce mois-ci.

Le recul de Wall Street a également poussé les investisseurs à rechercher la sûreté du marché obligataire, accentuant les gains de ce dernier dans l'après-midi. (Avec Sam Forgione et Tariro Mzezewa, Wilfrid Exbrayat pour le service français)