Après sept semaines de hausse ininterrompue (et de 12 à 16,5% de gains sans la moindre consolidation), la Fed semble avoir déclenché le bouquet final avec un record absolu sur le Dow Jones (+1,4% à 37.090), et une pluie de records annuels sur le S&P500 (+1,37% à 4.707) et le Nasdaq Composite (+1,38% à 14.733).

Les trois principaux indices US clôturent au plus haut du jour, du mois de décembre et de l'année... et depuis fin janvier 2020, à l'issue du plus beau (+15% en moyenne) et plus long rallye de fin d'année depuis 2019.

Le Nasdaq-100 s'adjuge +1,27% à 16.562... pour un gain annuel de +51%. C'est la deuxième fois qu'un tel score fleuve est atteint au 21ème siècle, après 2009, mais il faut rappeler que le Nasdaq venait de perdre près de 55% entre fin 2007 et mars 2009. Le Russell-2000 boucle une de ses meilleures séances de l'année (+3,52% à 1.947), la détente des taux apportant un ballon d'oxygène salutaire aux 'small caps'.

La détente des taux (vers 4,02% pour le '10 ans') fait flamber les valeurs financières avec Zions Bancorp +9%, Boston +8,5%, Citizens +7,6%, Comerica +7,2%, Fifth Bancorp et Kimco Realty +6%, Wells Fargo +3%, Goldman Sachs +2,9%, Citigroup +2,6%.

Contrairement aux précédentes séances, les semi-conducteurs n'ont pas servi de locomotive et ont cédé ce rôle aux 'utilities' (services aux collectivités) +3,7%, à l'immobilier +3,6%, et aux biens de consommation +1,7%. Apple a toutefois battu un record absolu avec +1,4% à 198$, soit 3.070 milliards de $ de capitalisation.

Les propos de Jerome Powell jugés très 'colombes', tenus lors de la conférence de presse post FOMC, font plonger le rendement des T-Bonds à 10 ans de -18 points de base vers les 4,02%, et le '30 ans' se détend de -13 points de base vers 4,17%.

La Fed prend acte du ralentissement de l'inflation et estime même -selon ses propres méthodes d'évaluation- que l'inflation 'core' ne progresse que de 3,1% sur 12 mois, et non de 4% comme cela avait dévoilé ce mardi. Elle indique que les hausses de taux commencent à produire leurs effets de frein sur l'activité, laquelle devrait ralentir au quatrième trimestre.

La violente chute des rendements précipite le dollar 1% plus bas face à l'euro (1,0895), et lui fait perdre -1,6% face au dollar australien et -1,7% face au yen qui s'envole vers 142,9. Le dollar index décroche de -1% vers 102,85, le repli étant limité par la relative faiblesse du franc suisse (+0,4%) et de la livre sterling (+0,45%).

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