Voilà, c'est fait : la tradition qui consiste depuis 3 ans à faire clôturer -si possible- de faire coïncider un zénith indiciel avec la fin du mois calendaire a été respectée.
Ce 29 février qui est une date 'rare' dans le calendrier boursier pourrait demeurer une date historique car outre des 'plus hauts mensuels' assez banal, des records absolus qui s'empilent (pour le S&P500 et le Nasdaq-100 tracté par les semi-conducteurs et notamment les +9% d'AMD), ce jeudi est marqué par un record beaucoup plus remarquable, celui du Nasdaq Composite avec un gain de 0,9% à 16.091 qui surpasse de 0,25% le précédent record de clôture inscrit le 19 novembre 2021 à 16.057Pts (il y 2 ans et 3 mois).

Le Nasdaq-100 (+0,95%) en termine à 18.045, le S&P500 (+0,52%) à 5.096, dans le sillage des semiconducteurs (le 'Soxx' a bondi de +2,8% à 653Pt, record absolu, un de plus, ce qui porte le total à 11 cette année, soit un nouveau plus haut toutes les 4 séances depuis le 1er janvier).
Les locomotives du jour furent : AMD +9,1%, Western Digital +3,5%, On semiconductors +3,2%, Intel +2,5%, Nvidia +1,9% à 791$ (meilleure clôture de l'histoire, dans un volume 'moyen' de 33Mds$, soit 12 séances sur le CAC40).

Le Dow Jones -pauvre en 'technos'- rate pour 0,01% le seuil 'rond' des 39.000 après avoir culminé à 39.078 : il lui a manqué 0,35% pour inscrire un record de clôture (établi le 23 février à 39.131Pts).
Wall Street était 'full risk on' comme le démontre le 'VIX' scotché vers 13,50 et le repli des valeurs défensives (secteur santé) avec Moderna -5,4%, Incyte -2,7%, Regeneron -2,2% Biogen -2%, Pfizer -1,8%, Vertex Pharma -1,5%.

Il y avait encore quelques trimestriels emblématiques ce 29 février, comme ceux de Dell qui explosait de +18% (vers 111,5$) après la clôture sur l'annonce de ventes et de profits supérieurs aux attentes.

Soundhound, une des licornes de l'AI plongeait de -10% car le chiffre d'affaire n'a progressé 'que' de +80% sur 1 an (le marché espérait +100%).
Netapp bondissait de +15% vers 103$ pour établir un nouveau record absolu grâce à des bénéfices supérieurs au consensus (et de bonnes 'marges').

La séance a été ponctuée par les chiffre US le plus attendu de la semaine et même depuis 10 jours : le Département du Commerce a dévoilé un indice d'inflation des prix PCE à +2,4% en rythme annuel en janvier, un taux en baisse de 0,2 point par rapport à celui de décembre 2023, conformément à la prévision de Jefferies.

Hors produits alimentaires et énergie, deux catégories habituellement volatiles, l'indice sous-jacent est passé de +2,9% à +2,8% d'un mois sur l'autre, une évolution là aussi conforme à celle anticipée par le broker.

Toujours selon le Département du Commerce, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,2% le mois dernier par rapport à décembre aux Etats-Unis, pour des revenus en croissance de 1% d'un mois sur l'autre.

Le Département du Travail annonce +13.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 19 février, à 215.000.
La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est ressortie à 212 500 cette même semaine, soit un repli de 3000 par rapport à la moyenne révisée de la semaine précédente.

Les T-Bonds s'améliorent un peu (-3Pts à 4,2460%) : d'après le baromètre 'FedWatch', le marché exclut désormais toute réduction du loyer de l'argent en mars et en mai, mais le scénario d'une baisse de taux en juin est jugé crédible par 51% des traders.

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