(Actualisé avec pétrole, dollar, Treasuries)

* Le Dow perd 1,62% le S&P-500 1,46%, le Nasdaq 2,37%

* Plus forte baisse du Nasdaq depuis près d'un an

NEW YORK, 25 mars (Reuters) - La Bourse de New York a terminé mercredi en nette baisse après l'annonce d'un recul inattendu des commandes de biens durables aux Etats-Unis en février qui pourrait peser sur la croissance.

La séance a été marquée en outre par une chute des valeurs technologiques qui a fait subir au Nasdaq sa plus forte baisse sur une séance depuis près d'un an.

L'indice Dow Jones a cédé 292,60 points (1,62%) à 17.718,54. Le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu 30,45 points (1,46%) à 2.061,05 points et le Nasdaq Composite a reculé de 118,21 points (2,37%) à 4.076,52 points.

La baisse du S&P s'est accentuée vers la mi-séance lorsqu'il est passé sous un seuil technique autour de 2.085 points.

Le recul marqué du Nasdaq, qui a vécu sa plus mauvaise séance depuis le 10 avril 2014, s'explique par une chute des biotechnologiques et des fabricants de semi conducteurs, dont l'indice sectoriel a perdu 4,14%.

Les commandes de biens durables aux Etats-Unis, hors défense et aéronautique, ont baissé en février, contrairement aux attentes, pour le sixième mois d'affilée, ce qui pourrait inciter les économistes à revoir encore en baisse leurs estimations de croissance du premier trimestre.

La publication de cet indicateur a entraîné le recul du dollar, qui perdu 0,33% face à un panier de devises de référence dont l'euro, qui a progressé de 0,43% face au billet vert, à 1,0971 dollar.

Le repli du dollar a entraîné le pétrole à la hausse, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagnant 1,70 dollar, soit 3,58%, à 49,21 dollars le baril.

Sur le front obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans a progressé à 1,9198%. Les prix des obligations d'Etat américaines ont d'abord grimpé après la publication de l'indicateur sur les commandes de biens durables mais la tendance s'est inversée après le succès mitigé rencontré par une ajudication de Treasuries à cinq ans pour 35 milliards de dollars.

Aux valeurs, Kraft Foods a grimpé de 21,8% après avoir annoncé un accord de fusion avec H.J. Heinz, contrôlé par le brésilien 3G Capital et Berkshire Hathaway, pour créer le numéro cinq mondial de l'alimentation et de boissons.

Toujours contre la tendance et dans le domaine des fusions et acquisitions, le constructeur d'imprimantes Lexmark prend 6,1% après avoir annoncé le rachat de Kofax (+46%) pour environ un milliard de dollars.

Twitter a perdu 3,8% après un abaissement de recommandation.

A la baisse également, la banque Wells Fargo qui a cédé 1,5% après avoir annoncé qu'elle allait supprimer 1.000 emplois et fermer son bureau de Milwaukee assurant le suivi des prêts immobiliers.

Le Nasdaq a été plombé notamment par LPATH, qui a chuté de 23% après l'annonce que son médicament expérimental de traitement du carcinome des cellules rénales, la forme la plus courante du cancer du rein, n'avait pas atteint son objectif principal dans un essai clinique.

(Sinead Carew; Patrick Vignal pour le service français)