Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes et Wall Street évoluent mollement à la baisse lundi, à l'entame d'une semaine qui sera marquée par la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et l'intervention du président de la Réserve fédérale devant le Congrès américain.

A New York, le Nasdaq perdait 0,11% et le S&P 500 cédait 0,10% vers 14H40 GMT, après leurs records de vendredi. Le Dow Jones lâchait 0,31%.

Les indices boursiers européens continuent aussi de fluctuer à des records. Paris (+0,01%) était stable vers 14H40 GMT, tandis que Francfort (-0,24%), Londres (-0,61%) et Milan (-0,30%) reculaient. En Suisse, l'indice vedette SMI perdait 0,48%.

La semaine sera marquée par des paroles et des actes des banquiers centraux: le président de la Banque centrale américaine doit intervenir devant le Congrès à partir de mercredi, tandis que la Banque centrale européenne se réunit jeudi.

Elle devrait à nouveau maintenir ses taux d'intérêt jeudi à leur plus haut historique, confirmant son attitude prudente tant qu'elle n'est pas en mesure de crier victoire sur l'inflation en zone euro, mesurée à 2,6% sur un an en février. Les investisseurs se sont résignés au maintien des taux, après avoir longtemps espéré que mars allait marquer le début d'un cycle de baisse.

"Pour la BCE, compte tenu de la décrue encore fragile de l'inflation, les risques de baisser les taux trop tôt sont plus importants que ceux de les baisser trop tard", estime Franck Dixmier, directeur mondial des gestions obligataires d'Allianz Global Investors.

De mercredi à vendredi, plusieurs données sur l'emploi américain sont aussi attendues.

En Asie, l'indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei 225, a terminé au-dessus de la barre des 40.000 points pour la première fois. Rien ne semble arrêter ces temps-ci le Nikkei, qui a bondi de 20% depuis le début de l'année et dépassé le mois dernier ses précédents plus hauts historiques qui dataient de décembre 1989.

Plusieurs vents favorables expliquent cette ascension fulgurante, dont la faiblesse persistante du yen, qui gonfle les bénéfices des entreprises japonaises à l'international tout en laissant leurs actions bon marché pour des investisseurs étrangers. Les redistributions plus importantes aux actionnaires ainsi que la quête d'une alternative aux marchés chinois expliquent aussi cette tendance.

Amende pour Apple

La Commission européenne a infligé lundi à Apple une amende de 1,84 milliard d'euros pour non-respect des règles de concurrence de l'UE sur le marché de la musique en ligne, une sanction inédite contre laquelle le géant américain a décidé de faire appel. Son action reculait de 2,20% à New York.

Le luxe terne

Les valeurs du luxe sont à la peine lundi en Europe à l'ouverture des sessions parlementaires de Chine, le grand rendez-vous politique de l'année. La Chine est un marché déterminant pour le secteur, mais fait face à de nombreuses difficultés économiques.

Kering reculait de 1,62%, LVMH de 0,66%, Hermès de 0,69% à Paris, tandis que Burberry cédait 2,10% à Londres et Swatch Group 0,76% à Zurich.

Coupes dans le monde du pétrole

Les prix du pétrole progressent légèrement après l'annonce de Ryad et Moscou, piliers de l'alliance Opep+, et d'autres membres d'une prolongation de leurs coupes de production ou d'exportation pour trois mois, une décision anticipée par le marché et qui a contribué à faire passer le WTI au-delà des 80 dollars pour la première fois depuis novembre vendredi.

Le prix du baril de WTI américain gagnait 0,35% à 80,22 dollars vers 14H35 GMT et celui du Brent de mer du Nord 0,34% à 83,83 dollars.

L'euro prenait 0,14% face au dollar, à 1,0852 dollar pour un euro.

Le bitcoin gagnait 3,46% à 65.660 dollars, restant à proximité de son record de novembre 2021.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats européens étaient stables tandis que celui de l'emprunt des Etats-Unis à dix ans montait à 4,23% contre 4,18% à la clôture de vendredi.

afp/al