New York (awp/afp) - Les marchés occidentaux ont paradé, mardi, s'éloignant des tensions sur les taux et la géopolitique de la semaine passée, grâce à des indicateurs bien reçus et des résultats d'entreprises globalement de bonne facture.

En Europe, Londres (+0,26%) a battu en début de séance son record absolu de points qui tenait depuis plus d'un an et a terminé au plus haut en clôture pour le deuxième jour consécutif.

Paris a gagné 0,81%, Francfort 1,55%, sa deuxième meilleure séance de 2024, et Milan 1,90%. A Zurich, le SMI a gagné 1,25%.

Les indices ont été notamment portés par le plus haut niveau en onze mois dans la zone euro atteint par l'indicateur PMI Flash, qui mesure l'activité économique en avril.

"Les résultats indiquent une accélération modérée de l'activité économique au début du deuxième trimestre", estiment les économistes d'Unicredit.

A Wall Street, l'humeur était similaire. Le Dow Jones s'est apprécié de 0,69%, l'indice Nasdaq a gagné 1,59% et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 1,20%.

Le même indice pour les Etats-Unis a été moins bon qu'attendu mais, là aussi, les investisseurs ont accueilli la nouvelle avec le sourire. Ils espèrent que le ralentissement de l'activité incitera la Banque centrale américaine à être plus souple, et à davantage baisser ses taux d'intérêt dans l'année.

Les investisseurs, qui, début 2024, envisageaient au moins six ou sept baisses, n'en voient désormais plus que deux, ce qui a entraîné la semaine passée une forte remontée des taux et une baisse des valorisations en particulier du secteur technologique.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est descendu à 4,93%, contre 4,97% la veille en clôture.

Les investisseurs vont faire face à une avalanche de résultats dans les séances à venir. Près du quart du S&P 500 et la moitié du CAC 40 sont attendus au cours de la semaine.

Spotify, tube à Wall Street ___

A New York, le géant suédois du streaming Spotify s'est envolé de 11,41% après avoir renoué avec les bénéfices. Le groupe suédois, coté à Wall Street, continu à améliorer ses marges et pourrait bientôt, selon plusieurs médias, relever de nouveau ses tarifs.

Ailleurs à la cote, le groupe de messagerie et de livraison de colis UPS a gagné 2,41%, le ralentissement de l'activité étant compensé par des économies de coûts, qui lui ont permis de dégager un bénéfice net supérieur aux projections.

Le constructeur automobile General Motors a lui aussi relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année et engrangé 4,37%. Le groupe de produits d'hygiène Kimberly-Clark a pris 5,51% pour les mêmes raisons.

Des succès aussi en Europe ___

Associated British Foods (ABF), maison mère de la chaîne de vêtements à bas prix Primark, s'est envolé de près de 9% à Londres après avoir annoncé un bénéfice en forte hausse pour son premier semestre décalé. L'action est au plus haut depuis l'été 2018.

Le géant des progiciels SAP (+5,21%), première capitalisation de l'indice vedette allemand DAX, a augmenté son chiffre d'affaires de 8% de janvier à mars, à un peu plus de huit milliards d'euros, grâce à l'activité cloud.

Le géant pharmaceutique Novartis (+1,87% à Zurich) a publié un bénéfice net en hausse de 14% au premier trimestre, à près de 3,7 milliards de dollars (3,4 milliards d'euros).

Le pétrole avance ___

Les cours du pétrole ont opéré un rebond technique mardi, après que le WTI américain a approché le seuil de 80 dollars, aidé également par un indicateur américain d'activité jugé décevant.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 1,63%, pour clôturer à 88,42 dollars. Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a pris 1,78%, à 83,36 dollars.

L'euro était en hausse de 0,45% à 1,0703 dollar.

Le bitcoin était quasiment stable (-0,03%) à 66.329,56 dollars.

afp/rp