New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont été atones, vendredi, refroidies par des propos prudents de membres de la banque centrale américaine (Fed) et des indicateurs mitigés, qui n'ont pas empêché Wall Street de signer un nouveau record.

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,28% et a signé un nouveau record en clôture à 7.596,91 points, battant son précédent plus haut datant d'avril 2023. Francfort (-0,00%) et Milan (+0,05%) ont fini proches de l'équilibre, tandis que Londres a reculé de 0,95%. Le SMI a cédé 0,16%.

A New York, le Dow Jones a gagné 0,15% et fini à 37.305,16 points, un troisième sommet historique consécutif. L'indice Nasdaq a pris 0,35% et l'indice élargi S&P 500 a fini proche de l'équilibre (-0,01%).

"Pourquoi s'arrêter maintenant ?", a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Il semble que ce soit la question implicite que se pose le marché."

Wall Street a ainsi fait fi, vendredi, de déclarations offensives de deux membres de la Fed, qui ont cherché, en vain, à tempérer l'ardeur de la place new-yorkaise.

Le président de l'antenne de la Fed à New York, John Williams, a ouvert le bal, vendredi, en affirmant que les membres du comité de politique monétaire de l'institution ne parlaient pas encore de baisses de taux.

Il contredisait là le président de la Fed, Jerome Powell, qui avait affirmé l'inverse mercredi lors de sa conférence de presse postérieure à la réunion de la Réserve fédérale.

John Williams a été suivi par son homologue d'Atlanta, Raphael Bostic, qui a, lui aussi, essayé de tempérer les ardeurs de la place new-yorkaise en tablant sur deux baisses de taux en 2024, alors que les membres de la Fed dans leur ensemble en voient, en moyenne, trois.

"Le marché croit toujours que la Fed va se rallier à sa vision des choses, plutôt que l'inverse", selon Patrick O'Hare.

Or les opérateurs anticipent désormais pas moins de six baisses de taux l'an prochain.

Signe de la circonspection des investisseurs face à ces deux sorties, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est légèrement tassé, à 3,91%, contre 3,92% la veille, en clôture.

En zone euro, le recul de l'activité du secteur privé s'est encore accéléré en décembre, plombé en particulier par la France, selon l'indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global.

"Le contexte est peut-être pire que ce que certains ne le pensaient", ajoute Charlotte de Montpellier, économiste d'ING.

Mais cette tendance n'est pas sans déplaire aux investisseurs, qui espèrent que le risque accru de récession en Europe pousse la Banque centrale européenne (BCE) à adoucir sa politique.

L'euro cédait 0,90% face au billet vert, à 1,0894 dollar pour un euro.

Vivendi en bataille judiciaire ___

Le géant français des médias Vivendi (-2,54% à Paris) s'est engagé vendredi dans une nouvelle bataille judiciaire en Italie, en déposant un recours contre la cession au fonds d'investissement américain KKR (+0,96% à New York) du réseau fixe de Telecom Italia (+2,51% à Milan).

Maersk surnage ___

Le géant danois du transport maritime Maersk a annoncé avoir ordonné vendredi à ses navires de ne plus passer par un détroit stratégique pour le commerce international en mer Rouge, visé par des attaques houthies.

Son action a grimpé de 7,85% à Copenhague.

Campari boit Courvoisier ___

Le groupe italien de boissons Campari a annoncé jeudi avoir entamé des négociations exclusives avec le groupe américain de spiritueux Beam Suntory afin d'acquérir 100% du capital de Beam Holding France, qui détient la marque de cognac premium Courvoisier. L'entreprise a reculé de 2,77% à Milan.

Le pétrole encore en hausse ___

Les prix du pétrole ont terminé en très léger repli vendredi, après une semaine très volatile pour les cours.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a cédé 0,07% à 76,55 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier a lâché 0,20% à 71,43 dollars.

Le bitcoin perdait 1,90% à 41.174 dollars.

afp/rp