New York (awp/afp) - La Bourse de New York a terminé en baisse lundi reprenant son souffle après un solide mois de novembre et avant les chiffres de l'emploi américain cette semaine.

Le secteur technologique a plombé les indices, faisant chuter le Nasdaq de 0,84%. Le Dow Jones a cédé 0,11% et le S&P 500 a terminé en retrait de 0,54%.

"Le marché a marqué le pas aujourd'hui après être beaucoup monté. On assiste à des prises de bénéfices", a résumé Peter Cardillo de Spartan Capital alors que le mois de novembre a été le meilleur depuis plus d'un an pour les indices new-yorkais.

Pour Sam Stovall de CFRA, le marché a connu également "un moment de repos" après la récente solide remontée.

En fin de semaine, "le S&P 500 avait récupéré tout ce qu'il a perdu entre fin juillet et fin octobre", a souligné à l'AFP le stratège en chef pour les investissements.

Depuis le début de l'année, l'indice élargi S&P 500, le plus représentatif du marché, a gagné presque 20%. Le Dow Jones est en progrès de quasiment 9% et le Nasdaq affiche une hausse d'environ 33% jusqu'ici.

Mais lundi, les investisseurs ont pris une respiration, jaugeant les impacts possibles d'un ralentissement de l'économie.

"Nous avons eu l'indice des commandes industrielles en baisse de 3,6% en octobre. C'est une preuve de plus que l'économie continue de ralentir", a noté Peter Cardillo.

Vendredi, les investisseurs vont guetter un des indicateurs les plus importants pour la politique monétaire, celui des créations d'emplois et du chômage pour novembre.

Les analystes s'attendent à 175.000 créations de postes contre 150.000 en octobre. Le taux de chômage devrait rester stable à 3,9%.

A la cote, c'est surtout le secteur technologique qui a pesé sur le marché, tous les grands noms de la tech perdant entre 1% et 2,5%, d'Amazon à Alphabet en passant Apple, Microsoft et Netflix.

Meta (Facebook) a lâché 1,48% à 320,02 dollars. Son patron Mark Zuckerberg a cédé en novembre pour 185 millions de dollars d'actions, selon des documents de la SEC parus vendredi soir.

C'est la première fois depuis 2021 que Mark Zuckerberg se déleste de ses parts. Celles-ci ont augmenté de 180% en un an.

Les titres des semi-conducteurs ont souffert, comme Nvidia (-2,68% à 455 dollars), mais aussi Intel (-3,18%) et AMD (-2,23%).

La secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo a plaidé samedi pour davantage de moyens afin de mieux contrôler les exportations de puces vers la Chine au nom de la sécurité nationale des Etats-Unis.

Uber a profité (+2,28% à 58,65 dollars) de son introduction au sein de l'indice prestigieux S&P 500 qui regroupe les 500 plus grandes entreprises de la place new-yorkaise.

Cela est synonyme d'une capitalisation d'au moins 14,5 milliards de dollars et d'un niveau élevé de liquidité des titres.

Faire partie du S&P 500 permettra à l'action Uber d'être systématiquement incluse dans de nombreux produits financiers qui suivent mécaniquement ses fluctuations, les ETF, ce qui devrait lui donner encore plus d'ampleur.

Spotify, le numéro un mondial des plateformes de musique, basé à Stockholm mais coté à New York, s'est envolé de 7,44%, salué pour réduire ses effectifs de 17%, soit de 1.500 postes.

La compagnie aérienne Alaska Air a décroché de 14,25% alors qu'elle veut racheter sa rivale Hawaiian Airlines pour 1,9 milliard de dollars. Le titre d'Hawaiian lui s'est envolé de 192,59% à 14,22 dollars alors que le prix offert par Alaska Air est de 18 dollars l'action.

La poussée du bitcoin à plus de 41.700 dollars vers 22H00 GMT a dopé le secteur des cryptoactifs comme la plateforme d'échange Coinbase (+5,48%).

vmt/ber