Zurich (awp) - La Bourse suisse lâchait un peu de lest lundi dans les premiers échanges. Les indices aux Etats-Unis ont bouclé la semaine dernière dans le rouge - dans le sillages de données décevantes sur le commerce de détail - et ne pourront guère se racheter ce lundi, en raison du Martin Luther King Day.

A deux jours de l'investiture de Joe Biden pullulent des doutes quant au déploiement en l'état de son vaste plan de relance de 1900 milliards de dollars.

"Les investisseurs ont été déçus par le début de la publication des résultats d'entreprises, puisque les trois grandes banques américaines que sont JP Morgan, Citigroup et Wells Fargo ont perdu entre 2 et 8%", rappelle John Plassard, de Mirabaud Banque.

Sur le front conjoncturel, la Chine s'est maintenue l'an dernier sur la voie de la croissance, contrairement à la plupart des autres grandes économies de la planète. "Le seul fait que le PIB ne s'est pas contracté en 2020 peut être considéré comme un succès", salue dans un commentaire Thomas Gitzel, économiste en chef de VP Bank.

A 09h15, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,13% à 10'862,68 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,04% à 1714,20 points et le Swiss performance Index (SPI) 0,04% également à 13'483,11 points. Sur les 30 principales cotations, 13 cédaient du terrain, 14 en gagnaient et trois faisaient du surplace.

Dans une actualité des entreprises relativement pauvre, les commentaires d'analystes imprimaient les tendances.

Richemont (+1,7%) caracolait ainsi en tête d'indice, porté par deux recommandations à l'achat émises par UBS et Deutsche Bank. La porteur Swatch (+1,0%) était, elle, soutenue par un relèvement de l'objectif de cours par Bernstein.

Partners Group et Alcon (+0,8%) se disputaient la troisième place provisoire, dans la foulée de relèvements d'objectifs par Citigroup et Goldman Sachs pour le gestionnaire de placements et par Goldman Sachs pour le colosse des dispositifs et consommables ophtalmique.

Si Nestlé demeurait inchangé, les poids lourds pharmaceutiques Roche (-0,2%) et surtout Novartis (-0,6%) pesaient sur l'ambiance, sans indications particulières.

UBS (-0,5%) aussi était malmené, alors que la presse dominicale alémanique se fait l'écho d'une probabilité énorme que son nouveau patron Ralf Hamers soit mis en accusation aux Pays-Bas pour blanchiment d'argent.

La lanterne rouge revenait néanmoins à Julius Bär (-0,7%), malgré un relèvement cosmétique de l'objectif par Deutsche Bank.

Sur le marché élargi, le gestionnaire d'actifs GAM (-1,9%) a bouclé 2020 sur une perte abyssale, malgré un ajustement à la baisse d'un colossal correctif de valeur.

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