Zurich (awp) - La Bourse suisse marquait mercredi matin une petite pause dans son ascension quasiment ininterrompue amorcée en février, plombée par ses valeurs vedettes pharmaceutiques ainsi que par Geberit. Les détenteurs de capitaux outre-Atlantique avaient fait fi la veille d'une inflation plus persistante que prévu au pays de l'oncle Sam.

"Qui s'en soucie?", se demande Ipek Ozkardeskaya, pour Swissquote, mettant en exergue le nouveau zénith atteint par le S&P 500 mardi soir à Wall Street. L'analyste de la banque en ligne glandoise considère qu'une baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) en juin constitue toujours le scénario le plus probable, quand bien même la vigueur du renchérissement devrait enjoindre les représentants du garant de la stabilité des prix à la prudence ces prochains temps.

"Ivresse des sommets, les investisseurs pourraient commencer à vouloir prendre quelques bénéfices après un début d'année tonitruant," prévient John Plassard, pour Mirabaud Banque.

Sous nos latitudes, la saison des résultats bat son plein, avec notamment les performances annuelles de Geberit et de Sandoz.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) égarait 0,11% à 11'750,21 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,06% à 1920,63 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,07% à 15'331,78 points. Sur les gagnants avaient l'avantage du nombre parmi les trente principales valorisations, les perdants disposaient de celui du poids.

L'équipementier de lieux d'aisance Geberit (-4,0%) héritait du bonnet d'âne. La rentabilité de la multinationale saint-galloise a quelque peu déçu l'an dernier et la direction prévient que l'exercice en cours s'annonce compliqué.

Les poids lourds pharmaceutiques Roche (porteur -0,7%, bon de jouissance -0,6%) et Novartis (-0,4%) complétaient le trio de queue. Le paquebot alimentaire veveysan (+0,2%) ne parvenait qu'à atténuer l'impact.

Emanation de Novartis à l'automne dernier, le producteur de médicaments génériques et biosimilaires Sandoz perdait 0,3%, après avoir manqué le coche des attentes en matière de rentabilité.

Les financières s'en sortaient mieux, Swiss Life s'adjugeant 0,6%, UBS et Swiss Re 0,5%. Le bal était toutefois emmené par le producteur de soupapes à vide VAT Group (+1,1%), devant le géant de la souris Logitech (+0,7%).

Stadler Rail (-2,3%) était relégué en fond de marché élargi. Le constructeur de matériel ferroviaire aussi considère son environnement d'affaires plutôt difficile, au sortir d'une année pourtant faste.

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