Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini dans le vert vendredi, après les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et dans la zone euro. Le SMI a connu une petite alerte et inscrit son plus bas du jour en fin de matinée, avant de se reprendre et d'aller titiller la barre symbolique des 11'500 points juste sous laquelle il a terminé.

La saison des résultats s'est poursuivie avec ceux du logisticien Kühne+Nagel pour ce qui est des blue chips. L'annonce du départ à l'automne du président de la Banque nationale suisse (BNS), Thomas Jordan a également retenu l'attention.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée.

"Après un gros mouvement de hausse, le marché a deux façons de consolider. Soit il part en dents de scie, soit il baisse", a relevé Adam Sarhan, gérant de 50 Park Investments. "Et le fait qu'il refuse de reculer est un signe très positif."

Sur le front macroéconomique, la confiance des consommateurs s'est un peu dégradée en février aux Etats-Unis, selon l'estimation finale publiée par l'Université du Michigan, qui se montre moins optimiste que l'estimation préliminaire publiée au milieu du mois.

Par ailleurs, l'activité manufacturière s'est de nouveau contractée en février, plus qu'en janvier mais également plus qu'attendu, sous l'effet d'une demande qui continue de ralentir, selon les données publiées par la fédération professionnelle ISM.

Dans la zone euro, l'inflation a poursuivi son reflux en février, revenant à 2,6% sur un an, soit 0,2 point de moins qu'en janvier, grâce à une hausse moins forte des prix alimentaires.

En Suisse, l'indice des responsables d'achats (PMI) des petites et moyennes entreprises (PME) concocté par Raiffeisen sur le mois de février indique une timide embellie. A 50,0 points, contre 40,7% en janvier, cet indicateur laisse ainsi augurer une stagnation de l'activité, sans croissance ni contraction.

Le SMI a terminé en hausse de 0,48% à 11'493,92 points, avec un plus haut à 11'529,24 et un plus bas à 11'456,21. Le SLI a gagné 0,48% à 1875,72 points et le SPI 0,54% à 14'938,20 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont avancé et 7 reculé.

Le logisticien schwytzois Kühne+Nagel (-13,5%) a terminé lanterne rouge. Il a accusé une sévère normalisation de son activité en 2023, consécutive d'un vif rebond au sortir de la pandémie de coronavirus. Chiffre d'affaires, excédents et bénéfice net ont tous été élagués dans des proportions non négligeables. Le conseil d'administration proposera aux actionnaires un dividende par titre raboté d'un franc à 10 francs suisses.

Zurich Insurance (-0,6%), Swisscom et Partners Group (chacun -0,4%) sont les autres plus gros perdants du jour.

A l'autre bout du tableau, Straumann (+2,3%) précède SIG Group (+2,2%) et Holcim (+1,9%) sur le podium.

Berenberg a abaissé l'objectif de cours du fabricant d'emballages, tout en maintenant "buy". Les chiffres sont conformes aux anticipations du consensus pour le quatrième trimestre, a commenté l'analyste qui attendait plus pour sa part. Pour l'année en cours, il prévoit une marge Ebitda située dans le bas de la fourchette des 25-26% habituels.

Jefferies et Société Générale ont relevé l'objectif de cours de l'action du géant des matériaux de construction, le premier avec recommandation "hold" et le second confirmant "buy". L'analyste de la banque française table sur un scénario de marge plus optimiste pour 2024. Dans l'ensemble, l'expert estime que le potentiel de hausses du consensus est élevé pour cet exercice.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (+0,7%), Roche (bon +0,5%, porteur +0,6%) et Nestlé (+0,9%) ont soutenu l'indice.

Sur le marché élargi, le sous-traitant automobile Autoneum (+1,1%) a créé une nouvelle unité commerciale afin d'étendre ses activités avec les véhicules utilitaires. Les contours financiers de cette opération n'ont pas été précisés.

Le président de la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS, +0,3%), Thomas Jordan, quittera ses fonctions le 30 septembre. Le Biennois avait pris la tête en 2012 d'un institut d'émission en crise après la démission de Philipp Hildebrand, l'une des nombreuses tempêtes que M. Jordan aura traversé à la banque centrale helvétique.

Le constructeur de machines agricoles et de véhicules utilitaires Bucher (+1,6%) a vu son bénéfice net s'envoler en 2023 et va récompenser ses actionnaires pour la solide performance. Les perspectives pour 2024, en baisse, ont été confirmées par la direction.

rp/vj