Zurich (awp) - La Bourse suisse continuait à prendre de la hauteur mercredi à l'approche de la mi-journée, dans le sillage immédiat de la publication du renchérissement en zone euro au mois de mars. L'inflation s'est estompée d'une vingtaine de points de base sur le Vieux continent en mars, à 2,4%, alors que les économistes misaient sur une stagnation.

"L'appétit pour les actifs plus risqués a été considérablement tempéré cette semaine alors que les investisseurs continuent d'observer des données macroéconomiques meilleures que prévu en Europe et aux Etats-Unis" rappelle Pierre Veyret, pour Activtrades.

"La remontée des prix des hydrocarbures et matières premières font monter les prévisions d'inflation, tandis que la robustesse des indications conjoncturelles US alimente les craintes que la Fed n'abaisse pas ses taux autant qu'escompté cette année", étaie Ipek Ozkardeskaya, pour Swissquote.

Les détenteurs de capitaux suivront encore avec attention les indications agendées sur l'emploi au pays de l'oncle Sam, ainsi qu'une ribambelle de prises de paroles de banquiers centraux annoncées.

A 11h05, le Swiss Market Index (SMI) s'enrobait de 0,17% à 11'614,80 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,12% à 1901,93 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,03% à 15'282,02 points. Sur les trente principales valorisations, treize progressaient, quatre stagnaient et treize reculaient.

Le logisticien Kühne+Nagel (+2,2%) tentait une échappée en solitaire, sans catalyseur apparent, suivi à quelque distance par le biochimiste Lonza (+1,1%), qui vient de publier son rapport annuel. Les valeurs du luxe étaient affûtées également, Richemont s'offrant 1,0% quand la porteur Swatch prenait 0,8%.

Les poids lourds évoluaient en ordre dispersé, entre Novartis (+0,7%) et le bon Roche (-0,2%). Le paquebot alimentaire Nestlé (-0,1%) limitait sa dérive des premiers échanges

Sika figurait parmi les indécis. Le chimiste de la construction a jeté son dévolu sur un producteur de polymères californien, sans avancer de montant pour la dot.

La lanterne rouge était disputée entre le réassureur Swiss Re (-2,2%), qui vient d'annoncer une prochaine passation de témoin au faîte de sa direction et le laboratoire Sandoz (-2,2%) également, sans indication particulière.

Sur le marché élargi, le chimiste de spécialités Clariant (+1,6%) a bouclé sa reprise du producteur canadien de composants cosmétiques Lucas Meyer Cosmetics, pour 810 millions de dollars.

Le sous-traitant aéronautique Montana Aerospace (-1,0%) peinait à convaincre de son prochain redressement, après avoir creusé ses pertes en 2023.

Leonteq cédait 2,3% ou 60 centimes à 25,50 francs suisses, traité hors dividende de 1,00 franc. L'exploitant de surface de ventes pour voyageurs Avolta (+1,4%) a étendu son partenariat avec le croisiériste Norwegian Cruise Line, sans s'épancher sur les retombées commerciales attendues.

Addex s'envolait de plus de 20%, dans le sillage de la création d'une nouvelle société dans laquelle le laboratoire plan-les-ouatien placera sa plateforme de découverte et une bonne partie de ses actifs, allégeant sensiblement sa base de coûts.

Le producteur de panneaux solaires Meyer Burger (-26%) accusait une forte dilution à l'issue de son augmentation de capital. Le laboratoire en difficulté Obseva (-17%) se verra privé de cotation dès début mai.

jh/ck