Zurich (awp) - La Bourse suisse continuait d'évoluer en terrain positif lundi en fin de matinée, dans une actualité plutôt réduite. Les regards se tournent déjà vers la publication de l'inflation américaine et ses éventuels effets sur la politique de la Fed, qui la juge encore trop élevée pour abaisser ses taux.

"Les impulsions manquent", souligne CMC Markets dans un commentaire, "parce que la bourse chinoise est fermée pour les festivités du Nouvel An".

Vendredi, "les révisions de l'inflation aux Etats-Unis étaient insignifiantes et laissaient entendre que le renchérissement était à peu près le même qu'en fin d'année dernière", a ajouté Ipek Ozkardeskaya de Swissquote.

Les prix à la consommation ont augmenté de 3,3% au cours des trois derniers mois de 2023 outre-Atlantique, ce qui constitue une bonne nouvelle pour tous ceux qui veulent voir la Réserve fédérale commencer à réduire ses taux au cours du 1er semestre, selon l'experte. Mais les projections ne donnent plus que 63% de chances à une réduction en mai, contre plus de 90% le mois dernier.

Il faudra attendre mardi pour avoir des données à se mettre sous la dent, avec l'indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour janvier, ainsi que son homologue helvétique publié par l'OFS. Les ventes au détail américaines sont attendues jeudi.

A 10h55, l'indice vedette SMI s'enrobait de 0,45% à 11'141,90 points, le SLI de 0,50% à 1805,27 points et le SPI de 0,52% à 14'590,51 points. Sur les trente titres principaux, 22 avançaient, SIG et le bon Lindt faisaient du surplace quand six reculaient.

Le podium provisoire était composé de Sika (+2,6%) qui publie ses résultats vendredi, de Swatch Group (+2,5%) et de Geberit (+1,7%).

L'autre géant du luxe, Richemont, prenait 0,6%. Research Partners a entamé la couverture du propriétaire de Cartier à "conserver" avec un objectif de cours à 145 francs suisses. Pour son analyste, un retour à la normale devrait intervenir en 2024 et 2025, mais à moyen terme le genevois devrait continuer à croître grâce à la forte demande de la région Asie-Pacifique et de la joaillerie.

Le géant zougois Holcim prenait 1,3%. En France, le parquet antiterroriste a requis vendredi un premier procès en correctionnelle pour sa filiale hexagonale Lafarge, dans le dossier syrien. Neuf personnes sont aussi renvoyées en procès, dont l'ex-CEO de Lafarge, Bruno Lafont, un temps coprésident de LafargeHolcim au moment de la fusion.

Le bon Roche avançait de 0,9%. Le groupe pharmaceutique lance trois nouveaux tests de coagulation sur les marchés reconnaissant le marquage CE de conformité européenne. Les autres poids lourds Nestlé et Novartis prenaient des direction opposées, le veveysan grignotant 1% et le bâlois écopant de la lanterne rouge (-1,3%).

Swisscom gagnait 0,3% malgré trois abaissements d'objectif de cours de la part de Julius Bär, Goldman Sachs et Vontobel, dans la foulée de ses résultats. Lonza avançait d'autant, après que HSBC a confirmé sa recommandation à l'achat.

Sur le marché élargi, Ems-Chemie perdait 1,3%. Mirabaud Securities a abaissé sa recommandation à "hold" contre "buy" auparavant et raboté l'objectif de cours à 700 (726) francs suisses, après une copie 2023 mitigée publiée vendredi dernier.

Le conseil d'administration de Softwareone (-0,4%) a décidé, suite à la demande du groupe d'actionnaires composé de Daniel von Stockar, B. Curti Holding et René Gilli, de combiner une assemblée générale extraordinaire à celle ordinaire le 18 avril.

U-blox (+0,1%) a vu Vontobel abaisser son objectif de cours à 77 francs suisses, contre 85 francs suisses précédemment. Le premier semestre 2024 en particulier devrait être très exigeant, mais le point bas pourrait être atteint dès le premier trimestre.

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