Zurich (awp) - La Bourse suisse avait perdu de son avance mais restait ancrée dans le vert mardi en fin de matinée, en deçà des 11'500 points, en attendant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et celle de la Banque centrale européenne (BCE) mercredi. Ailleurs en Europe cependant, les principaux indices évoluaient dans le rouge, à l'exception notable de Milan, qui tenait compagnie au SMI.

"Les investisseurs essayent de comprendre le 'rachat' de la First Republic Bank par JP Morgan", écrit John Plassard, de Mirabaud Banque, dans son commentaire matinal. "Rappelons ici que les autorités de régulation ont saisi et vendu la First Republic Bank hier, ce qui en fait la troisième banque à faire faillite cette année, après la Silicon Valley Bank et la Signature Bank, qui se sont effondrées en mars."

"Les investisseurs ont réduit leur appétit pour le risque à l'approche d'une semaine chargée sur le front monétaire", note de son côté Pierre Veyret, d'Activtrades. La banque centrale australienne a lancé la semaine plus tôt dans la matinée en augmentant les taux d'emprunt, ce qui laisse présager des décisions plus fermes de la part de la Fed et de la BCE.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est reparti légèrement à la hausse, à 7% en avril, après 6,9% en mars, interrompant une série de cinq baisses mensuelles consécutives, a annoncé mardi Eurostat. Quant aux banques de la zone euro, elles ont durci leurs critères d'octroi de prêts à l'économie au premier trimestre au rythme le plus élevé depuis la crise de la dette souveraine en 2011, a indiqué de son côté la BCE.

En Suisse, la saison des résultats se poursuit, avec trois sociétés du SLI ce matin, AMS-Osram, Geberit et Logitech. Du côté des données macroéconomiques, le climat de consommation a marqué début 2023 une pause dans son rétablissement amorcé en fin d'année dernière.

A 10h59, l'indice SMI avançait de 0,17% à 11'456,58 points. Le SLI engrangeait 0,15% à 1788,43 points et le SPI 0,14% à 15'101,92 points.

Sur les 30 titres de l'indice SLI, 17 gagnaient du terrain et 13 en perdaient.

Logitech (+5,9%) menait toujours la course. Le spécialiste des périphériques informatiques valdo-californien a enregistré un chiffre d'affaires en chute de 17% durant l'exercice décalé 2022/23, clos à la fin mars, par rapport à 2022, à 4,54 milliards de dollars. A taux de change constant, la baisse atteint 13%. Les chiffres sont conformes aux prévisions des analystes.

Temenos (+2,1%) occupait la position du classement, devant SGS (+1,0%), au bénéfice d'un relèvement de recommandation de la part de la Banque royale du Canada, qui est montée à "outperform", contre "sector perform" jusque-là.

Geberit (-0,1%) était retombé sous l'équilibre après une ouverture pourtant bien engagée. Les spécialiste des techniques sanitaires a vu ses ventes reculer sur les trois premiers mois de 2023, en raison notamment d'effets de change négatifs. Malgré la baisse des volumes, la rentabilité a pu être améliorée.

Swiss Life (-0,6%) fermait la marchée, derrière Adecco et Sonova (-0,5% chacun) et Zurich Insurance (-0,4%).

AMS-Osram (-0,3%) s'était bien ressaisi, après avoir plongé à l'ouverture. Le fabricant de semi-conducteurs autrichien a accusé au premier trimestre un élagage de plus d'un quart de son chiffre d'affaires en comparaison annuelle, à 927 millions d'euros. La direction prévoit une poursuite de l'érosion des recettes en glissement séquentiel.

A la rubrique des poids lourds, Novartis avançait de 0,5%, devant Roche (+0,3%), quand Nestlé cédait 0,1%.

Sur le marché élargi, Landis+Gyr (+3,1%) a publié une copie meilleure que prévu pour 2022, notamment grâce à un désinvestissement. Les actionnaires auront droit à un dividende amélioré.

L'équipementier de salles blanches Skan (-0,6%) dispose désormais de 85% du capital de son homologue belge Aseptic Technologies, à la faveur de l'acquisition d'un paquet de 5% à Wallonie Entreprendre.

Leclanché (-2,0%) a dévoilé dans ses chiffres provisoires 2022 une perte en hausse de 33,9% à 87 millions de francs suisses. La direction a annoncé le report de la publication de son rapport annuel et de son dépôt auprès de SIX Exchange Regulation jusqu'au 31 mai.

Enfin le titre de l'ex-fintech aux origines indonésiennes devenue spécialiste du diagnostic médical Achiko a été suspendu du négoce. L'opérateur SIX n'a pas indiqué les raisons de cette mesure.

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