NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Wall Street pourrait ouvrir de nouveau en baisse mardi, les investisseurs continuant de vouloir marquer une pause après les records enchaînés par la Bourse américaine. Vers 15h00, le contrat à terme sur l'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) cédait 23 points, soit 0,1%, à 20.934 points. Le contrat à terme sur l'indice élargi S&P 500 reculait de 4 points, soit 0,2%, à 2.371 points. Le contrat à terme sur le Nasdaq 100 perdait 8 points, soit 0,15%, à 5.352 points. Les cours du pétrole gagnaient du terrain à la même heure, le baril de Brent reprenant 0,7% à 56,35 dollars. Le dollar évoluait peu face aux autres devises, l'indice ICE Dollar restant stable autour de 101,8. La Bourse de New York avait clôturé en baisse lundi, au terme d'une séance marquée par des inquiétudes géopolitiques et des interrogations sur la valorisation des actions après leurs records historiques de ces dernières semaines. Le Dow Jones Industrial Average a cédé 0,24%, à 20.954,34 points, l'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,33%, à 2.375,31 points, et le Nasdaq Composite s'est replié de 0,37%, à 5.849,17 points. L'annonce du tir de quatre missiles par la Corée du Nord, dont trois se sont abîmés dans la zone économique japonaise, ont ravivé les inquiétudes géopolitiques. Les investisseurs ont saisi cette occasion de prendre une partie de leurs bénéfices sur les actions américaines, qui ont volé de record en record depuis l'élection de Donald Trump, ce qui les valorise au plus haut depuis 2004 d'après FactSet.
"Les inquiétudes géopolitiques apparaissent comme le coupable idéal, mais les investisseurs semblent surtout soucieux des valorisations, avec un PER (price earning ratio, rapport cours sur bénéfice par action) de 18 en moyenne pour les 12 prochains mois sur le S&P 500, alors même que les projections de bénéfices sont en train d'être revues en baisse",relève Ian Williams, stratégiste chez Peel Hunt dans une note parue mardi. A l'exception des valeurs de l'énergie, tous les secteurs d'activité ont fini en baisse lundi, à commencer par la finance et les matériaux de base, qui avaient fortement monté depuis le scrutin présidentiel du 8 novembre, grâce aux promesses de Donald Trump de déréglementer l'industrie financière et d'augmenter les investissements en infrastructures.
STATISTIQUES DU JOUR
-Les Etats-Unis ont accusé en janvier leur déficit commercial le plus élevé depuis près de cinq ans, ce qui risque de freiner la croissance économique et d'amoindrir les munitions politiques de l'administration Trump, qui s'efforce de redessiner le programme économique international du pays.
Le déficit commercial des Etats-Unis a augmenté en janvier de 9,6% par rapport à décembre, pour ressortir à 48,49 milliards de dollars en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué mardi le département américain du Commerce. Il s'agit du déficit mensuel le plus élevé depuis mars 2012.
Les économistes interrogés par le Wall Street Journal tablaient pour janvier sur un déficit commercial de 48,7 milliards de dollars.
Les exportations ont crû de 0,6% par rapport au mois précédent, pour s'établir à 192,09 milliards de dollars, tandis que les importations ont bondi de 2,3%, à 240,59 milliards de dollars.
Les chiffres de décembre, qui ont été confirmés, faisaient état d'un déficit commercial de 44,26 milliards de dollars.
Les importations d'automobiles et pièces détachées ont atteint en janvier leur plus haut niveau jamais enregistré, tandis que les importations américaines de brut ont été les plus élevées depuis juillet 2013, alors que le prix du baril était au plus haut depuis août 2015.
VALEUR DU JOUR
-Nimble Storage (>> Nimble Storage Inc) bondit de 45,17% dans les échanges avant l'ouverture de Wall Street, après l'annonce du prochain rachat du fabricant de systèmes de stockage à mémoire flash par Hewlett Packard Enterprise, pour environ 1 milliard de dollars en numéraire.
EVENEMENTS A VENIR
-Les investisseurs surveilleront à 21h00 la parution des chiffres du crédit à la consommation de janvier aux Etats-Unis. Du côté de la Réserve fédérale (Fed), aucun discours n'est attendu, les membres de la banque centrale américaine étant désormais soumis à une période de silence avant la réunion des 14 et 15 mars prochains.
-Victor Reklaitis, Dow Jones Newswires/MarketWatch (Version française Jérôme Batteau) ed: CLE
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"Ongoing geopolitical concerns are taking the blame, but more pertinent is the growing skepticism about a forward PE multiple of nearly 18 times on a market where EPS revisions have turned negative," said Peel Hunt, strategist Ian Williams in a note Tuesday. PE refers to a price-to-earnings ratio, a popular way to determine whether or not stocks are valued attractively. EPS refers to earnings per share.
